Archives de catégorie : Indonésie 2014

Mai 2014 – 10 jours de plongées autour des îles Komodo

Komodo ? Réputé pour ses varans, réputé pour ses courants !
Komodo ? Réputé pour ses fonds marins ainsi que de la profusion de poissons
Komodo ? On en rêvait … nous l’avons fait.

Tombant sur Angel Reef (Komodo)

Nous sommes partis de Labuandbajo (Flores – Iles de la Sonde) pour rejoindre Denpassar (Bali) à nouveau sur l’Ambai, décidément notre bateau préféré !

De Labuandbajo à Denpasar (Bali): croisière Komodo avec Wallacea

Komodo ? On a adoré … et on s’est demandé pourquoi nous n’y étions pas venu plus tôt. A cause des conditions difficiles ? On nous avait parlé de courants de dingues, nous avons même vu des amis revenir avec les doigts écorchés d’avoir eu à s’accrocher sur les rochers….. Mais finalement du courant, nous en avons affrontés de puissants aux Raja Ampat ou à Alor. Sans compter des courants « machine à laver » comme à Bunaken.

Platax (Nusa Kode – Komodo)

Alors, est-ce la vraie raison ? Peut-être que notre insatiable besoin d’aller toujours plus loin, toujours plus à l’Est en Indonésie, de frôler les limites territoriales … mettait Komodo « trop » accessible. Quelle erreur de notre part.

Coucher de soleil sur Komodo

Pendant ces 11 jours (ce qui est beaucoup pour une croisière Komodo) nous avons profité des nombreux sites qu’offre le Parc, plonger et replonger sur des spots dont on ne s’est pas lassés : du gros, du petit, du bleu, des coraux etc … je me répète encore et encore …

Sites de plongées du Parc National de Komodo

Jean-Michel, le « boat master » (dit aussi le cruise director) connaît non seulement les sites comme sa poche mais également les courants, les marées … et la réussite d’une croisière tient souvent à la compétence, l’enthousiasme, la connaissance des lieux d’un boat director !

Jean-Michel, notre cruise-director sur l’Ambai (croisière Komodo)

–       « Les courants ne sont pas favorables ? Je vous réveille 1/2heure plus tôt »

Tombant sur Angel Reef (Komodo)

–       « La marée est montante, les vents sont trop forts ? on modifie le trajet et on découvrira ce site quand les conditions seront plus propices »

– « Cette plongée est sublime. Je veux que vous la fassiez dans des conditions optimales »

Platax (Castel Rock – Komodo)

 

Poissons cochers dans le bleu de Castle Rock (Komodo)

– « Amateur de petits, c’est le moment de mettre vos objectifs macro … »

Pseudoceros ferrugineus ou plathelminthe rouille (Serikaya – Komodo)

 

Nembrotha purpureolineata (Serikaya – Komodo)

 

Ver plat ou Nudibranche? (Nusa Kode – Rodéo – Komodo)

 

Crabe orang-outang et crevette péricliménès sur Corail bulbe (Three Sisters – Komodo)

 

Crevette (Nusa Kode – Komodo)

 

Swimming Crab (Serikaya – Komodo)

 

Poisson faucon sur huitre (Pillarsteen – Komodo)

– « Les mantas ? on va les voir, ne vous inquiétez pas… » Effectivement nous en avons vu.

Raie Manta (Lankoi Bay – Komodo)

 

Raie Manta (Lankoi Bay – Komodo)

– « Ce soir, plongée de nuit : si vous n’en faites qu’une seule, ça doit être celle-là. Un lieu pour les photographes. En attendant, admirez le paysage! ».

Coucher de soleil sur les îles de Komodo

 

Encore un coucher de soleil. On ne s’en lasse pas! (Komodo)

 

Crabe décorateur (Dunia Kecil – Komodo)

 

Epines d\’oursin (Serikaya – Komodo)

….et l’on sentait son plaisir et sa volonté à nous faire partager ces sites qu’il aime tant.

Nous avons navigué à travers les îlots pelés, rencontrés les vendeurs de perles dont la vie ne doit pas être facile, sommes allés « visiter » ces fameux varans – moches et peu avenants. Impressionnantes créatures qui ne donnent pas vraiment envie de les caresser ! Quand on voit la diversité et les couleurs que nous offre les fonds sous-marins.

Pelées, les îles de Komodo (Three Sisters – Komodo)

 

Affreux Varans de Komodo! (Rinca – Komodo Islands)

 

Vendeur de perles (Komodo)

Et ça, c’était sublime, car effectivement nous avons eu l’impression d’être des privilégiés à qui l’on fait des cadeaux : être seuls sous l’eau, avoir les poissons pour soi tout seuls, avec quasiment pas de courant…

Banc de platax dans les profondeurs (Moyo – Komodo)

 

Rascasse sur corail (Three sisters – Komodo)

 

Gobie sur Ascidie (Three sisters – Komodo)

 

Petite Blennie montre son nez (Nusa Kode – Komodo)

 

Sea Apple (Three Sisters – Komodo)

 

nudibranche famille Phyllidia (Sabayor Kecil – Komodo)

Cet enthousiasme a été communicatif : les palanquées sortaient de l’eau avec la banane, les soirées étaient joyeuses et animées … Bref, une ambiance du tonnerre à laquelle l’équipage n’a pas été étranger.

Equipage de l Ambai – Une joie communicative

Sûr ! Cette croisière, haute en couleur, on s’en souviendra !

Saveurs, épices … la gastronomie aux Banda

Le Lonely Planet l’a dit : « il y a aux Banda une tradition culinaire liée au passé, la route des épices ».

La noix de muscade, présente même sur les portails en fer forgé (Banda Neira – Moluques)

Celle-ci valut aux îles Banda d’être une proie pour les hollandais et les anglais qui s’en disputèrent allègrement et pendant plus de 200 ans la propriété.
La trace de ces longues périodes d’occupation est visible dans toute l’île où l’on trouve des rues pavées à 4 voies,

Enfouis dans la végétation, des restes des fortifications (Banda Neira – Moluques)

d’anciennes habitations coloniales, des vestiges de la Compagnie des Indes Orientales (la V.O.C) sur les maisons,

Vieux cadenas de la Compagnie des Indes (Banda Neira – Moluques)

le fameux fort Belgica de pure style Vauban (lieu stratégique de défense)… et ce, jusque dans l’hôtel Maulana où trônent des canons authentiques (pour plus d’informations, on peut lire le très intéressant article trouvé sur le site Baliautrement)

Dans la cour de l\’hôtel Maulana, des canons témoignent des guerres passées (Banda Neira – Moluques)
Vestige d’une autre époque – Hotel Maulana (Banda Neira – Moluques)

Si ces habitations font partie du passé, le présent a su conserver la culture des épices ainsi que l’art de les accommoder: muscade, clou de girofle et noix de kenari sont les principales épices que l’on trouve ici.

Séchage de noix de kenari (Banda Neira – Moluques)

C’est la première chose que l’on voit quand on descend du bateau: sur les nombreux étals installés dès que le ferry est annoncé, s’amoncellent des petits sachets de toutes tailles où clous de girofle, noix de muscade, poivres divers et clous de girofle titillent le nez du voyageur.

Etal d’épices dans les rues de Banda Neira (Moluques)

Plus loin dans les ruelles, des écorces sèchent au soleil. Nous apprendrons par la suite que c’est l’enveloppe, le fruit de la noix de muscade.

La bogue de la muscade est mise à sécher avant d’être transformée (Banda Neira)

Nous ne connaissions pas la noix de kenari au goût si particulier proche de la noix de Macadamia et dont la forme se rapproche de nos amandes. Pillée, grillée, en lamelle, en nougat, dans des plats en sauce ou dans les salades, la noix de kenari est un pur régal. Il faut goûter les aubergines à la noix de kenari, une spécialité des Moluques… Hum !!!!

Quant à la noix de muscade, notre cuisine occidentale l’utilise principalement pour relever des plats en sauce, le fromage et … le vin chaud. Ici, elle est partout: râpée ou concassée, elle donne aux plats de la cuisine des Banda, une note particulière et a, paraît-il, un pouvoir psychotrope. On la retrouve dans les légumes, dans la soupe, comme ingrédient principal dans l’assaisonnement de boulettes de poisson, comme celles que nous avons goûtées au Mutiara Guest-House.

Noix de muscade séchant dans les rues de Banda Neira (Moluques)

Si nous n’utilisons que la noix, ici, rien ne se perd: la fine couche dentelée orange vif qui entoure la noix, le macis, est utilisé pour les plats au curry (comme en Inde d’ailleurs).

Muscade entouré de sa pellicule, le macis, juste après la récolte (Banda Besa – Moluques)
Séchage du macis (Banda Neira – Moluques)

Mais le plus étonnant est l’utilisation de la bogue de la muscade : cuite avec du sucre pendant de longues heures, elle donne une confiture un peu aigre faisant penser à de la gelée de framboise; séchée, confite, parfois épicée, elle ressemble à du gingembre confit.

Nous sommes allés voir ces plantations :

De l’arbre de Kenari, on récolte une amande délicieuse (Banda Besar – Moluques)

l’arbre de kenari, immense, protège le muscadier du soleil,

Muscadier (Banda Besar – Moluques)

l’écorce du « cannelier » fut découpée sous nos yeux afin d’en goûter et respirer la saveur,

Découpée à même le tronc, l’écorce de canelle (Banda Besar – Moluques)

nous avons pu voir comment, à l’aide d’un système ingénieux se récoltait la muscade. Superbe ballade au frais, plaisir des yeux et … des narines.

La muscade, le macis et la bogue (Banda Besar – Moluques)

Les îles Banda, point de départ de la route des épices? Pour nous, ce sera le point de départ de la croisière « plongée gastronomie » que nous avons organisée avec Wallacea sur l’Ambai en mai 2015. C’est pour cette occasion que la page « spicyploufagain » a été créée.

On a aimé … Alor Divers

Alor Divers (Est des Iles de la Sonde – Indonésie)

Allez à Alor se mérite, mais à l’arrivée, quel plaisir !

Alor Divers, une plage déserte réservée aux seuls plongeurs
Eco-resort de Alor Divers (Pentar – Est des Iles de la Sonde)
Face au resort de Alor Diver, le volcan

Comment l’avons-nous connu? par Jérôme de Wallacea Dives Cruise

Ce qui nous a séduits :

  • la réputation, les photos
  • les contacts rapides et efficaces
  • l’île Robinson à l’autre bout du monde

Pourquoi nous y sommes retournés :

  • Le souvenir d’un séjour hors pair
  • Le lieu , le calme, la plage, les gens
  • Le contact exceptionnel avec Gilles et Neya
  • Les plongées au large de Pentar ainsi que le House Reef qui réserve parfois bien des surprises
  • La faune et la flore préservées
  • les couchers de soleil
  • Le confort des bungalows
  • La barque qui vous emmène
  • et pour tout le reste …

Ce que nous y avons fait :

  • 2 séjours en Oct 2010 et avril 2014…
  • de sublimes plongées
  • de superbes rencontres
  • du farniente dans les hamacs …

Pour toute information, contacter Gilles
Voir également notre album photo (N° 1 – oct 2010)

Les enfants de Banda Neira

Trop mignon …

Ils sont là, ils sont partout, souriants, joueurs, accueillants, curieux, taquins …. Comme tous les enfants, dirions-nous …

Enfants de Banda Neira

 

Partie de foot dans la cour de l’école (Banda Neira)
Rencontre dans les rues de Banda Neira …

Ils sont venus vers nous, ont demandés à ce qu’on les prenne en photos et on a ri ensemble quand ils ont découvert leur bouilles dans l’appareil … Comme tous les enfants, direz-vous.

Pose et sourires dans les rues de Banda Neira

Ils sont venus vers nous, demandant dans un anglais impeccable comment nous nous appelions, d’où nous venions, ce que nous aimions, quelle était notre couleur préférée, depuis combien de temps nous étions en Indonésie, si nous aimions Banda Naira. Une liste de questions, joliment formulées, et, à chacune de nos réponses, ils nous expliquaient qui ils étaient, où habitaient les parents, les grands-parents, le nom de leur frère, le nombre d’enfants dans la famille … Puis ils nous ont appris qu’ils avaient un professeur d’anglais, dans le village. Apparemment seuls les garçons y ont eu droit, ou seuls les garçons ont osés nous aborder. Possible aussi…

Le foot ... un jeu universel (dans les rues de Ba,da Neira)

En fin de journée, ils envahissaient le pré au bord de l’eau qui se trouvait au pied de notre chambre et nous assistions avec plaisir à leurs jeux

Saut sur la jetée de Banda Neira

aux glissades sur l’herbe, aux passes de ballons, aux baignades pleines de rires et de facéties,

Saut sur la jetée de Banda Neira

s’accrochant à la corde d’un bateau qui passait par là et se faisant tirer sur plusieurs mètres jusqu’à ce que la poussée soit trop forte,

Même en route, un bateau est une aire de jeux
Se faire tirer par un bateau …

s’éclaboussant les uns et les autres ou restant tranquillement assis dans les bras de leur mère, les pieds dans l’eau à deviser …

Moment de détente familiale (Banda Neira)

Jeux d’enfants de partout, direz-vous.

Parmi eux, des mères baignent leurs jeunes enfants et se délassent. Leurs visages changent, se détendent. Moment de tendresse.

Mères et enfants se baignant devant l\’hotel Maulana (Banda Neira)
Moment de tendresse …

Dans les rues de Banda Neira du matin au soir,

Les grimaces, universel …

nous avons aimé les rencontrer à pied ou en vélo, seuls ou en bande, sur le chemin de l’école avec leurs uniforme

Collégiennes en uniforme dans les rues de Banda Neira
Ecolier dans les rues de Banda Neira

ou à la sortie de la mosquée, les petits entourés par leurs ainés, les petites filles habillées comme des princesses, quoique souvent voilées et parfois mères, même très jeunes.

Pas comme tous les enfants du monde ….

On a aimé : Wallacea Dive Cruise (Indonésie)

Wallacea Contact : Jérôme Doucet

Wallacea bateau
Wallacea – Le Paitsubatu (oct. 2009)

Comment l’avons-nous connu? Au salon de la plongée (Paris janvier 2009)
Ce qui nous a séduits :
– la quantité d’informations et des tuyaux communiqués sur l’Indonésie (le tout désintéressé: nous avons presque du insister pour obtenir son programme et sa plaquette). C’est à partir des contacts avec Jérôme que nous avons commencé à mesurer que notre projet était jouable.
– les commentaires élogieux trouvés sur BMPP
– les prestations proposées : le bateau, les itinéraires proposés.

Ce que nous avons fait :

  1. Croisière Sulawesi Nord sur le Paitsubatu (Octobre 2009) : Bunaken, îles Bangka, détroit de Lembeh, îles Sangihe

Articles associés :

2 – Croisière Raja-Ampat sur le Paitsubatu (décembre 2010)

Articles associés : Des pygmées chez les Papous!

Voir également l’album photos sur les Raja-Ampat

3 –  Croisière Raja-Ampat sur l’Ambai (mars 2014)

Articles associés :

L’Ambai, au large de Komodo (mai 2014)

4 – Croisière Komodo sur l’Ambai (mai 2015)

5 – A venir … Une croisière thématique « plongée/gastronomie » autour de la route des épices en mai 2015 , une collaboration spicyploufagain et Wallacea : A150503 croisiere gourmande

Plus d’informations : http://www.wallacea-divecruise.com/index-fr.html

Mise à jour Juillet 2014

Avril 2014 – Dans la cuisine du Mutiera (Banda Neira)

Au Mutiara (Guest-House à Banda Neira), c’est l’heure de la préparation du diner : comme tous les soirs, 15 personnes sont attendues ce soir.

Dili, la chef cuisinière aux fourneaux (Mutiara guest-house - Banda Neira Moluques)

Vers 16h, Dili, (la femme de Abba, propriétaire des lieux) se met aux fourneaux : 2 petits feux posés à 50 cm du sol (c’est moins fatiguant pour le dos) suffiront pour préparer tous les plats.

Les fourneaux de Dili (Mutiara Guest House - Banda Neira Moluques)

Au menu ce soir, le thon est à l’honneur : soupe aux boulettes de thon, salade Banda, aubergines à la sauce Kenari, galettes (ou burger) de thon, Gado-Gado (légumes à la sauce cacahuètes) ainsi que, comme tous les soirs, un poisson grillé au barbecue, suffisamment gros pour que tout le monde soit servi abondamment.

La sauce cacahuète du gado-gado (Mutiara - Banda Neira Moluques)

Tous les produits sont frais, achetés au marché et, tout en me montrant les différents ingrédients nécessaires au diner, Dili m’explique que l’on trouve peu de fruits et légumes sur l’île. Pourtant l’eau est abondante et les terrains fertiles, mais vivre de la noix de muscade semble plus facile que de cultiver un potager ! Facile peut-être, mais rentable ? Cela est une toute autre question…

Tout en parlant, Dili s’affaire : le thon est coupé en morceaux, citronné, une partie sera mixée, une autre grillée… puis mis de côté. Elle attrape une poignée de légumes, la jette dans l’eau bouillante, met dans un mixer un mélange d’ail, de piment et d’échalotes. Les gestes sont sûrs, rapides, à croire qu’elle a plusieurs mains. Pendant ce temps, sa fidèle assistante a râpé de la noix de coco qu’elle mouille à l’eau, la malaxe puis filtre le jus : on obtient ainsi un lait de coco gouteux, épais. Elle recommencera deux fois la même opération, remplissant 3 bols de densités différentes qui serviront soit comme base de sauce, agrémenter un bouillon ou autre … Pour le gado-gado, la pâte de cacahuète est déjà prête: elle en a préparé 3 kgs la semaine dernière et déjà, elle arrive à la fin de son stock. Et là encore, ce n’est pas une mince affaire: piler les cacahètes jusqu’à obtenir une pâte épaisse, puis mélanger avec du sucre de palme et quelques autres substances secrètes!

Pâte de cacahuète (Mutiara Guest-House - Banda Neira - Moluques)

Dehors, sur le barbecue, le poisson grille. Il cuira à feu très doux pendant 2 heures et sera servi moelleux, accompagné d’herbes coupées.
Une odeur émane des fourneaux : dans le wok grésille de l’huile de coco ainsi que de la citronnelle, un mélange de choux, de carottes et d’oignons, les légumes verts, comme les haricots sont toujours cuits en dernier. Ils seront croquants, à peine cuits. J’attrape un « économe », épluche, coupe en tronçons les quelques carottes manquantes. Ce sera ma modeste contribution, préférant me faire toute petite dans u coin de la cuisine, afin de ne pas déranger. Dili rit …

Noix de kenari séchées (Banda Neira - Moluques)

Petit à petit, les plats prennent forme : on confectionne les boulettes de thon qui iront dans un bouillon, les galettes de thon assaisonnées avec de multiples ingrédients seront passées au wok (toujours dans l’huile de coco).
La noix de kenari a été pilée, mélangée à du piment, de l’ail, de l’échalote, du galenga. Ce mélange sera la base du curry auquel on ajoutera du lait de coco, tout d’abord un peu du 3ème jus pour mouiller puis ensuite le bol entier de la première pression. Couleur, odeur, saveur … je ne me contente plus de regarder, je goute. Dili me demande mon avis sur l’assaisonnement.

Sur les fourneaux de Dili, la sauce de kenari mijote (Mutiara Guest House - Banda Neira - Moluques)

ail, échalottes... (Mutiara guest-house - Banda Neira - Moluques)

Garam ? Faut-t-il ajouter du sel ? Elle sort d’un placard le sel, d’un petit sac suspendu des oignons, d’un bol du frigo des légumes, d’un seau posé sur le sol les noix de kenari…. Quelle organisation ! Un marteau apparait dans ses mains, elle concasse une noix de muscade qui ira dans un bouillon, ainsi que la pâte de crevette, une tige de citronnelle, des légumes dont j’ignore le nom … je perds le fil des opérations.

Les plats en attente s’accumulent sur le plan de travail, la sauce kenari est prête, Dili la verse sur les aubergines déjà grillée. Hop, une poignée de céleri coupé (fait office de persil plat), un peu d’oignon grillé et le plat est terminé. Les finitions se feront sans moi, une façon de préserver quelques secrets ?
J’ai l’impression d’avoir reçu un immense cadeau : l’honneur de partager les 3 heures de préparations de ce qui s’est avéré être un véritable festin.

Demain, nous irons visiter la plantation de Abba, là d’où viennent la muscade, le clou de girofle, la cannelle de Dilli

Indonésie 2014 : toutes les photos du jour

Du 14 mars au 25 mai 2014 – Une photo par jour à découvrir …


14 mars – Dans les rues de Jalan Jaksa (Jakarta)

 

15 mars – Manège à pédale dans une rue de Jakarta

 

16 mars – Coucher de soleil au large de Sorong (Raja Ampat)

 

17 mars – Poisson Porc-épic (Fabiacet – Raja Ampat)

 

18 mars – Poisson Soldat (Missol – Raja Ampat)

 

19 mars – Banc de glass fish (Penemu Reef – Raja Ampat)

 

20 mars – Banc de barracudas (Raja Ampat)

 

21 mars – Rascasse volante (Raja Ampat)

 

22 mars – Banc de platax (Mayhem – Raja Ampat)

 

23 mars – Sur la plage de Wofoh (Raja Ampat), barbecue préparé par l’équipage

 

24 mars – Platax à Manta Sandy (Raja Ampat)

 

25 mars – Poisson clown tomate (Chicken Reef – Raja Ampat)

 

26 mars – Perroquet à bosse (Sardine Reef – Raja Ampat)

 

26 mars – Au large de Sorong à l’heure de la pêche (Iran Jaya)

 

27 mars – La baie de Ambon vue d’avion (Molluques)

 

28 mars – Dans les rues de Ambon (Molluques)

 

29 mars – Cyclo-pousse dans les rues de Ambon (Molluques)

 

30 mars – Lavabos à géométrie variable (Ambon – Molluques)

 

30 mars- Dans la salle d’embarquement (Ambon – Molluques)

 

31 mars – Hotel Maulana, l’hôtel (un peu décati) des célébrités (Banda Neira)

 

01 avril – Crevette Coleman sur oursin de feu (Banda Neira Jetty)

 

02 avril – Entre deux eaux (Ay Island – Banda Sea)

 

03 avril – Candy Crab ou crabe d’alcionnaire (Banda Neira – Molluques)

 

04 avril – Immenses éponges barriques (mer des Banda)

 

05 avril – Crabe orang-outang (Banda Sea)

 

06 avril – Juvenil-de-poisson-coffre-(Banda-Neira – Molluques)

 

07 avril – Vue sous-marine – Pisang East – Banda Sea)

 

08 avril – Seiche (Laut Banda – Lawa Flow)

 

09 avril – Galathée de Wallis (Banda Sea)

 

10 avril – L’arrivée du ferry provoque toujours une intense activité (Banda Neira)

 

11 avril – Corail mou (détail) – Banda Sea

 

12 avril – Ballade dans une rue de Banda Neira (Molluques)

 

13 avril – Nos bouilles, un mois après le départ …

 

13 avril – Dans le bleu des Banda, une raie aigle (Pulau Hatta)

 

14 avril – Tête de poisson Mandarin (Banda Neira Harbour)

 

15 avril – Dans le muscadier de la GuestHouse « Le Mutiara »…

 

16 avril – La baie de Banda Neira (Molluques)

 

17 avril – Syngnathe de Schultz (Port de Banda Neira)

 

19 avril – Retour sur Ambon – Jeux d’enfants

 

20 avril – Arrivée au resort de Alor Divers (Pentar – Alor Island)

 

21 avril – plongée sur les murs colorés de l’archipel d’Alor

 

22 avril – Nasse en bambou (Rumah Biruh – Archipel d’Alor)

 

23 avril – Poissons-chat (Solembali Wall – Alors Islands)

 

24 avril – Poisson Rhinopiace (Ampora – Alor Islands)

 

25 avril – Crevette commensale de chrinoïde (Alor Islands)

 

26 avril – Bama Wall, un beau mur (Alor Island)

 

27 avril – Au large de Pentar, préparation de la nasse (Alor Islands)

 

28 avril – Crabe de corail (Pentar – Alor Divers)

 

29 avril : avant le départ, un magnifique lever de soleil sur Pentar (Alor Islands)

 

30 avril – Vente de sardines (Kalabahi – Pulau Alor)

 

01 mai – journée galère : 5h d’attente à l’aéroport de Kupang (Timor)

 

02 mai : Le port de Labuandbajo (Flores – îles de la Sonde)

 

03 mai – Miouss, le mécanicien de l’Ambai, avant le départ sur Komodo (Flores)

 

04 mai – Poisson pintade (Sabayor Kecil – Komodo)

 

05 mai : Gobie sur ascidie (Three sisters – Komodo)

 

06 mai : Blennie (Nusa Kode – Rodeo – Komodo)

 

07 mai – Crevette mantis (Rodeo – Komodo)

 

08 mai – Fascinante la Raie Manta (Lankoi Bay – Komodo)

 

09 mai – Une pensée spéciale pour le Paitsubatu II qui a coulé cette nuit au large de Missol (Raja Ampat) – Ci-dessus, en 2010 à Farundi Island (Raja Ampat)

 

09 mai – Banc de fusilliers dans les eaux de Batu Bolong (Komodo)

 

10 mai – au large de Komodo, vendeur de souvenirs

 

11 mai – Banc de Platax (Castle Rock – Komodo)

 

12 mai – Crabe boite (Serikaya – Komodo)

 

13 mai – Flabeline (Bethlehem – Komodo)

 

14 mai – Corail mou dans le bleu de Angel Reef (Pulau Moyo – Komodo)

 

15 mai – Plage de Padangbai (Bali)

 

16 mai – Sources chaudes et bains publics (Banjar – Bali)

 

17 mai – Poisson clown (Parc de Permeturan – Nord de Bali)

 

18 mai – Plume de mer (Purit jati – Bali)

 

19 mai – Marché de Seririt (Nord de Bali)

 

20 mai – Décoration pour les fêtes de Galungan ( Padangbai – Bali)

 

21 mai – A l’ombre des jeunes filles en fleur (Padangbai – Bali)

 

22 mai 2014 – Devant le temple de Padangbai, cérémonie pour la fête de Galungan (Bali)

 

23 mai – Le marché de Klungkung, un vrai régal (Etal de plantes médicinales – Bali)

 

 

24 mai – A Ubud, dans une piscine à débordement et vue sur les rizières (Bali)

 

25 mai – Fleur d’eau (Ubud – Bali)

 

26 mai – Arrivée à Paris – 13° – la claque!

Avril 2014 – Le bleu des Banda

« Descendre dans le bleu », « voir un requin dans le bleu », « faire son palier dans le bleu», … toutes ces expressions propres aux plongeurs exprimant cette sensation de non-repère, de profondeur, de visibilité à perte de vue (ou presque) … l’infiniment bleu.

Raie aigle dans le bleu des Banda (Pulau Hatta - Banda Sea)

Ici, aux Banda, la couleur bleue se décline dans toutes ses tonalités : bleu nuit, bleu marine, bleu roi, bleu outremer, bleu clair, bleu acier, bleu pâle, bleu turquoise, cyan, bleu saphir, bleu lilas, bleu vert, bleu des Caraïbes, bleu des mers du Sud, bleu tirant sur le mauve…

Assez parlé, place aux images …

Dégradés de bleu des profondeurs à la surface

Gorgones (Pisang East - Banda Sea)
Poisson flûte (Batu Kapal - Banda sea)
Murène à Pulau Hatta (Banda Sea)
Seiche dans le bleu des Banda (Pisang East - Banda Sea)
Anémones dans le bleu de Pulau Karaka (Banda Sea)

Le bleu des bancs de trigers fish (balistes bleus)

Balistes bleu par milliers (Ay Island - Banda Sea)

Le bleu de prusse des poissons anges à joue bleu

Poisson ange à joue bleue ( Pulau Pisang - Banda Sea)

Le bleu pétard des mandarins

Poisson mandarin (Banda Neira)

Le bleu vif des ascidies

Ascidie translucide bleue (Port de Banda Neira - Banda Island)
Ascidie tâche d'encre

Le bleu des oursins

Oursin diadème (Banda Neira - Molluques)
Oursin à bande bleue (port de Banda Neira - Molluques)

Le bleu de la baie de Banda Neira

Au fond de la baie de Banda Neira, le volcan Gunung Api (Banda - Moluques)

Le bleu turquoise de la mer transparente

Entre ciel et mer (Pulau Hatta - Banda Sea)

Le bleu gris du ciel

Bleu du ciel, bleu de l'eau (Pulau Ay - Banda Sea)

… et que cela ne vous donne pas le blues …

15/04/14 – Sous les eaux des Banda

Avril 2014 – Voici une semaine que nous sommes à Banda Neira et, si il y a un ustensile que nous n’avons pas prévu dans nos bagages, c’est le parapluie. Même le poisson crapaud que nous trouvons au pied de notre chambre ne nous donne pas les prévisions météo!

Poisson crapaud (Banda Neira – Moluques)

Effet de l’équateur, le temps est changeant et le ciel passe en quelques minutes de bleu à noir, chargé de lourds nuages qui crèvent en des pluies torrentielles d’une force incroyable. Et cela peut durer …

Pluie équatoriale – Banda Neira (Molluques)

Apparemment, la saison sèche n’est pas encore là !

Jeux d\’enfants sous la pluie (Banda Neira – Molluques)

Cela fait la joie des enfants qui sautent en criant sous l’eau, improvisent des jeux de glissade sur l’herbe mouillée ou sur le carrelage.

Glissades sous la pluie (Banda Neira)

Dans la rue les échoppes abattent une bâche plastique en attendant que ça passe.

Quant à nous, quitte à être sous l’eau, autant y aller franchement. Nous enfilons nos blocs et rendons visite aux poissons.

Crabe d’alcionnaire (Hatta Island – Banda Sea)

Ces jours là, on met l’objectif macro et allons sur les sites « muck-dive » où, malgré un manque de luminosité, notre guide Toby n’a pas son pareil pour dénicher les « little stuff », crevettes, crabes, nudibranches et autres minuscules choses n’échappant pas à son œil exercé et acéré.

Crevette periclimenes (Ay Island – Banda Sea)
Poisson mandarin (Banda Neira – Moluques)

Nous irons plonger sur les tombants où la visibilité peut atteindre 50 m quand le soleil semblera s’installer pour quelques heures.
Là, nous nous immergerons dans « le bleu des Banda »…

31 03 2014 – Embarquement pour les îles Banda

Direction les îles Banda (archipel des Molluques) … Pas d’avion (ou seulement quand le pilote se réveille, et dans ce cas le retour est parait-il assuré!), c’est donc en ferry que nous rejoindrons Banda Neira, un ancien comptoir aux épices que nous avions découvert lors de notre voyage en 2010. Nous avions été séduits et rêvions d’y retourner.

De Ambon à Banda Neira (Molluques): 8 heures de ferry

Les ferry indonésiens n’ont pas bonne réputation et nous avions toujours pris le soin de les éviter. Sachant qu’il y aurait énormément de monde, nous sommes arrivés sagement 2 heures avant le départ du bateau comme nous l’avait conseillé l’agence auprès de laquelle nous avons pris nos billets. Au vu du monde qui déjà s’entasse dans ce qui fait office de salle d’attente, nous ne le regrettons pas.

En attendant le ferry, on mange, on joue (Ambon)

A l’entrée du port, pendant que nous négocions avec notre chauffeur à qui incombait de payer la taxe d’entrée (ce qu’il refusait de faire), un porteur surgit et s’installe d’office dans le taxi. Sans que nous ayons eu le temps de dire ouf, nos sacs sont débarqués et là, il nous réclame une somme astronomique (le prix d’un restau à 2). Impossible de discuter : notre méconnaissance de la langue et surtout notre statut évident de touristes ne nous met pas en position favorable. Résignés et un peu furax nous acceptons finalement le prix, et, affublés de nos énormes sacs de plongée et de nos non moins gros sacs photos, nous ne sommes pas mécontents de trouver un siège pour s’assoir, sinon, nous aurions fait comme beaucoup d’autres … se poser sur le sol.

Dans la salle d'embarquement, on se case comme on peut (Ambon)

Des familles entières sont installées, certains dorment, d’autres mangent. Le voyage sera long pour certains. Depuis quand sont-ils là, où vont-ils ? Une chose est sure, c’est que contrairement à nous, ils n’auront pas eu les moyens de se payer un billet 1ère classe.

Sacs et paquets innombrables accompagnent les voyageurs (Ambon)

Quel bruit ! cela grouille de partout. Les vendeurs ambulants circulent parmi les allées encombrées et vendent l’un de la nourriture (sans doute du riz) emballée dans des feuilles de palmier et des boissons plus ou moins fraiches, l’autre des magasines, des toiles plastifiées qui serviront sans doute à s’allonger sur le sol du bateau…. Les enfants courent, jouent, crient et font les stars devant nos appareils photos avec leurs ballons kitch achetés à l’entrée.

vente de ballons devant l'embarcadere du ferry (Ambon)

Il fait chaud, il fait moite. Rester vigilants sur nos bagages bouclés à double tour avec des rizzlans, nos sacs, nos poches : les pickpockets sont partout et forcément agiles. On range l’appareil photo, on attend, on observe, on répond aux sourires que nous font les enfants …

Merci pour ce sourire (embarquement Ferry - Ambon)

En attendant le ferry, les enfants paradent avec leur ballon

Avec 4 heures de retard, le bateau arrive enfin : il n’a pas l’air trop pourri. La foule se lève, les porteurs courent, c’est à qui sera le premier pour attraper un des énormes colis qui sera débarqués. Les marchands se précipitent, il y a les voyageurs qui arrivent, il y a ceux qui partent. Combien de personnes voyagent dans ce ferry ?

Sagement, Marco propose de ne surtout pas se précipiter : nous avons un n° de cabine, et cela ne sert à rien d’aller se perdre dans cette cohue où chacun joue des coudes. Mais notre porteur en a décidé autrement. Il attrape nos sacs et se fraye un chemin dans cette fourmilière. Tant bien que mal nous le suivons : ne pas perdre de vue nos sacs ! Plus on approche du bateau, plus la foule se densifie. Je serre la main de Marco : ce genre de situation m’angoisse. Nous donnons nos billets, payons le porteur et commençons l’ascension de la passerelle.
La 1ère vision de l’intérieur du bateau est saisissante : nous traversons des allées de lits superposés déjà occupés. On dirait un dortoir de prison tel qu’on en voit dans certains films américains. 4ème, 3ème classe ? C’est assez glauque et inutile de préciser qu’il n’y a pas l’ombre d’un seul visage occidental à cet étage. Finalement nous arrivons à l’étage des cabines first class… et récupérons la clé de notre cabine.
Là, le porteur se retourne vers Marco et lui réclame son dû. Cela va durer pratiquement ¼ d’heure, de gueulantes, d’insultes…. Nous avons déjà payé, pas question de recommencer. Heureusement qu’un indonésien se mêle de la discussion et demande au porteur de vider ses poches. Il en sort nos deux beaux gros billets … au milieu de petite monnaie. Finalement, nous réglons le problème en nous enfermant dans la cabine jusqu’au départ, laissant le porteur face à une porte close.

Notre cabine ? La notion de 1ère classe n’est pas la même que chez nous : il y a une télévision sans antenne (surprenant tout de même de trouver une télé), les lampes n’ont pas d’ampoule, quant à ce qui sert de salle bain … nous y pénétrerons que pour le strict nécessaire.
Deux heures plus tard, nous mettons le nez dehors pour acheter quelque chose à se mettre sous la dent : nous n’avons pas entendu l’appel pour le diner (mais y en a-t-il eu seulement un ?). Le bateau démarre enfin, laissant tout le monde s’installer pour la nuit. J’aurai voulu prendre quelques photos, mais cela aurait été provocateur, limite indécent. Laissons les mots raconter le film.