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13/09 – Traversée de Bali

13/09 – On the road ….
Traversée de Bali (sud-est en nord-ouest), pour rejoindre le parc de Celukantrimabay : 5 h (sans compter les arrêts) de petites routes sinueuses en minibus pendant lesquelles nous avons frisé le torticoli à force de tourner la tête à droite à gauche : nos yeux sont sans cesse captés par les maisons tellement ornées et sculptées qu’on se demande si finalement ce ne sont pas des temples, les rizières d’un côté ou l’autre de la route ou à flanc de montagne,la forêt tropicale d’altitude avec plein d’essences différentes, des verts, des fleurs de toutes les couleurs.

 

Rizières dans l’est de Bali

 

Stop! visite de 2 temples, passage du niveau de la mer à 2000 m en 45 m, redescente aussi rapide – les paliers de décompression ne sont pas respectés, les freins fument et crient au-secours (le camion est neuf, on rode les freins). On s’arrête, il y a de la citronnelle, des clous de girofle, des plants de ginger et de caféier, des mangues vertes, des …. on ne sait plus. Au bout de la route, un relief différent, plus d’arbre et un hôtel un peu classe avec piscine au niveau de la plage. Un bon bain s’impose et, si Internet le permet, quelques photos parleront mieux que toute description.
Demain, premières plongées, on attaque les choses sérieuses!

Dernière ligne droite : un vrai marathon !

Les 15 jours précédant le départ sont difficilement racontables. Depuis mi-aout le blog se met en place et nous prend beaucoup de temps. Je me prends au jeu de l’organisation des pages, des articles, l’envie d’ouvrir de nouvelles rubriques, de peaufiner la présentation, de rajouter des fonctionnalités et de mettre en ligne des albums photos peut être un gouffre sans fin. Le classement des papiers, la mise en ordre des documents administratifs est énorme. Partir pour 3 mois, ce n’est pas rien, d’accord, mais nous nous retrouvons happés par une tension qui nous déborde. Tout devient compliqué, nous voyons les jours défiler et avons l’impression que rien n’avance. Vivement le départ et laisser tout ça derrière nous. Nous lançons « la bise de départ », pot improvisé au dernier moment, soirée inoubliable : enfants, plongeurs, voyageurs, voisins, relations professionnelles, amis de toujours …. nous avons été presque 40.

Les 3 derniers jours se passent sur les chapeaux de roue, on mange sur le pouce, on ne dort pas beaucoup, nous faisons les sacs à la dernière minute. Les sacs sont évidemment énormes, même si avions décidé de ne prendre que 4 tee-shirts ! Pas de place pour le hamac, tant pis, et puis nous trouverons bien sur place ce qu’il nous manque. Nous sommes sur les rotules et n’arrivons même pas à être « contents » de partir. Sans compter l’histoire du phare !

Une histoire de phare

Qui a dit que nous n’avions pas préparé suffisamment à l’avance nos bagages ? Qu’importe, mais il faut quand même raconter les aventures que nous avons eu avec notre Green Force, un phare de plongée réputé pour son autonomie, sa modularité et sa portabilité. Profitant d’une remise exceptionnelle au Vieux Campeur (VC), nous l’avons acheté en juin pour constater assez vite que celui-ci n’avait pas la tenue de charge annoncée. Retour au SAV, récupération en juillet, test dans la baignoire (jolie lumière soit dit en passant). Même problème, on retourne mi Aout au VC et acceptons, après discussion avec les vendeurs de le retourner au SAV. Délais annoncés 3 semaines, soit quelques jours avant notre départ. Trop court… On nous assure que tout sera fait pour que nous récupérions le phare le 5 septembre…. Evidemment, il fallait s’y attendre, le 8, pas de nouvelle du-dit phare, coup de stress au service SAV du Vieux Campeur, ils se démènent comme il faut… jusqu’au mercredi 18h, le départ étant le jeudi matin. Le niveau stress passe en alerte rouge, finalement nous nous retrouvons avec un nouveau pack (non testé). Ouf, retour à la maison… cela nous a pris juste quelques heures et mangé le petit capital énergie qui nous restait ! Il est 19h 40 quand nous constatons qu’il manque une pièce maitresse du phare : le flexible. Le magasin fermant à 19h 30, on vire à l’état cyclonique et bondissons sur le téléphone : le n° est bon, cela sonne … attente, quelqu’un décroche, il reste une personne au service plongée…. RV pris à l’angle d’une station de métro pour récupérer le flexible qui était resté dans la boutique. Le phare est complet, enfin, nous testerons ces performances lors de la première plongée. Et dire qu’on s’y était pris 4 mois avant. Plus tard, je repenserai à l’histoire de notre ami Denis qui s’est retrouvé dans le port de Douvres sans le n° de tel de son contact anglais !

Départ

Roissy Terminal 1. Comptoir de la Singapore Airlines : grâce aux béquilles (!), l’enregistrement est rapide, et le poids de nos sacs de plongée ne pose aucun problème (5kg en plus pour les plongeurs + les 25 kg de base … Royal). Rien à voir avec le T3, l’aérogare des vols charters. J’aime l’ambiance des aéroports et sa population hétéroclite, la frénésie du voyage qui transpire à chaque coin de l’aéroport.

La tension de ces derniers jours nous tombe dessus et je suis envahie par une immense fatigue. Dormir dès que cela sera possible. Nous découvrons le A380, sa taille impressionnante. Juste à côté sur le tarmac est posé l’avion de « la République Française » : ridiculement petit ! Bon, on nous l’avait dit, mais voyager sur le A380 et sur la Singapore Airlines, c’est pas mal : silence et confort sont bien au RV. Impossible de dormir, nous nous faisons les 3 films disponibles en français et atterrissons après 12 h de vol à Singapour. Il est 6 h du mat, heure locale, mais la chaleur et la moiteur extérieure se font tout de suite sentir. Transit de 2 heures dans cet aéroport gigantesque, délice du jardin d’orchidée, encore 2h30 de vol pour Denpassar (Bali), et 1/4h avant l’arrivée nous nous écroulons de sommeil. Quel plaisir de voir le sourire d’Augus, le chauffeur d’Ikandive qui nous attend avec sa pancarte. Nous apprenons nos premiers mots en indonésiens. Selamat Sore (bon après-midi), Trikamasi (merci) Selamat Tinga (au revoir). Encore 2 heures de route avant d’arriver à Padangbai et décharger les sacs au centre de plongée. Cela fait plus de 36 h que nous n’avons pas dormi. Des vrais zombis, sales et puants, accueillis par Claire, comme à la maison. Aperçu rapide de la végétation luxuriante, l’architecture des temples et des maisons, le travail du bois à tous les coins de rue … torpeur tropicale, odeur d’encens, nous aurons le temps de nous imprégner dans les jours à venir par cette atmosphère. Claire nous a proposé un jacuzzi, massage, spa …. pour nous remettre en forme : adopter la zen attitude, ce ne devrait pas être très difficile ! On enfile nos pantalons thaï, des crocks et notre premier riz indonésien. Après quelques douches froides, la nuit sera longue, entrecoupée par le son des sirènes de bateau, des coqs de combat qui souffrent apparemment de « jet lag » chronique, le cri du gekko et forcément le chant du muezzin à 5h du mat. Mais qu’est ce que c’est bon !

Premier change de roupies indonésiennes

C’est à prendre peur, les brouzouks du coin se comptent en millions. Avec 100 euros, nous avons l’impression d’avoir gagné au loto : 1 400 000 roupies, le tout en petites coupures. Difficile de s’y retrouver dans la valeur des billets, on ne sait pas si on mange pour 30 cts ou pour 3 euros, on jongle avec les zéros. Il y a en a beaucoup trop. Bonne école pour devenir incollable sur les multiplications ou divisions décimales, niveau CE2.