Archives de catégorie : Indonésie 2009 – I – Préparation

Dernière ligne droite : un vrai marathon !

Les 15 jours précédant le départ sont difficilement racontables. Depuis mi-aout le blog se met en place et nous prend beaucoup de temps. Je me prends au jeu de l’organisation des pages, des articles, l’envie d’ouvrir de nouvelles rubriques, de peaufiner la présentation, de rajouter des fonctionnalités et de mettre en ligne des albums photos peut être un gouffre sans fin. Le classement des papiers, la mise en ordre des documents administratifs est énorme. Partir pour 3 mois, ce n’est pas rien, d’accord, mais nous nous retrouvons happés par une tension qui nous déborde. Tout devient compliqué, nous voyons les jours défiler et avons l’impression que rien n’avance. Vivement le départ et laisser tout ça derrière nous. Nous lançons « la bise de départ », pot improvisé au dernier moment, soirée inoubliable : enfants, plongeurs, voyageurs, voisins, relations professionnelles, amis de toujours …. nous avons été presque 40.

Les 3 derniers jours se passent sur les chapeaux de roue, on mange sur le pouce, on ne dort pas beaucoup, nous faisons les sacs à la dernière minute. Les sacs sont évidemment énormes, même si avions décidé de ne prendre que 4 tee-shirts ! Pas de place pour le hamac, tant pis, et puis nous trouverons bien sur place ce qu’il nous manque. Nous sommes sur les rotules et n’arrivons même pas à être « contents » de partir. Sans compter l’histoire du phare !

Une histoire de phare

Qui a dit que nous n’avions pas préparé suffisamment à l’avance nos bagages ? Qu’importe, mais il faut quand même raconter les aventures que nous avons eu avec notre Green Force, un phare de plongée réputé pour son autonomie, sa modularité et sa portabilité. Profitant d’une remise exceptionnelle au Vieux Campeur (VC), nous l’avons acheté en juin pour constater assez vite que celui-ci n’avait pas la tenue de charge annoncée. Retour au SAV, récupération en juillet, test dans la baignoire (jolie lumière soit dit en passant). Même problème, on retourne mi Aout au VC et acceptons, après discussion avec les vendeurs de le retourner au SAV. Délais annoncés 3 semaines, soit quelques jours avant notre départ. Trop court… On nous assure que tout sera fait pour que nous récupérions le phare le 5 septembre…. Evidemment, il fallait s’y attendre, le 8, pas de nouvelle du-dit phare, coup de stress au service SAV du Vieux Campeur, ils se démènent comme il faut… jusqu’au mercredi 18h, le départ étant le jeudi matin. Le niveau stress passe en alerte rouge, finalement nous nous retrouvons avec un nouveau pack (non testé). Ouf, retour à la maison… cela nous a pris juste quelques heures et mangé le petit capital énergie qui nous restait ! Il est 19h 40 quand nous constatons qu’il manque une pièce maitresse du phare : le flexible. Le magasin fermant à 19h 30, on vire à l’état cyclonique et bondissons sur le téléphone : le n° est bon, cela sonne … attente, quelqu’un décroche, il reste une personne au service plongée…. RV pris à l’angle d’une station de métro pour récupérer le flexible qui était resté dans la boutique. Le phare est complet, enfin, nous testerons ces performances lors de la première plongée. Et dire qu’on s’y était pris 4 mois avant. Plus tard, je repenserai à l’histoire de notre ami Denis qui s’est retrouvé dans le port de Douvres sans le n° de tel de son contact anglais !

Départ

Roissy Terminal 1. Comptoir de la Singapore Airlines : grâce aux béquilles (!), l’enregistrement est rapide, et le poids de nos sacs de plongée ne pose aucun problème (5kg en plus pour les plongeurs + les 25 kg de base … Royal). Rien à voir avec le T3, l’aérogare des vols charters. J’aime l’ambiance des aéroports et sa population hétéroclite, la frénésie du voyage qui transpire à chaque coin de l’aéroport.

La tension de ces derniers jours nous tombe dessus et je suis envahie par une immense fatigue. Dormir dès que cela sera possible. Nous découvrons le A380, sa taille impressionnante. Juste à côté sur le tarmac est posé l’avion de « la République Française » : ridiculement petit ! Bon, on nous l’avait dit, mais voyager sur le A380 et sur la Singapore Airlines, c’est pas mal : silence et confort sont bien au RV. Impossible de dormir, nous nous faisons les 3 films disponibles en français et atterrissons après 12 h de vol à Singapour. Il est 6 h du mat, heure locale, mais la chaleur et la moiteur extérieure se font tout de suite sentir. Transit de 2 heures dans cet aéroport gigantesque, délice du jardin d’orchidée, encore 2h30 de vol pour Denpassar (Bali), et 1/4h avant l’arrivée nous nous écroulons de sommeil. Quel plaisir de voir le sourire d’Augus, le chauffeur d’Ikandive qui nous attend avec sa pancarte. Nous apprenons nos premiers mots en indonésiens. Selamat Sore (bon après-midi), Trikamasi (merci) Selamat Tinga (au revoir). Encore 2 heures de route avant d’arriver à Padangbai et décharger les sacs au centre de plongée. Cela fait plus de 36 h que nous n’avons pas dormi. Des vrais zombis, sales et puants, accueillis par Claire, comme à la maison. Aperçu rapide de la végétation luxuriante, l’architecture des temples et des maisons, le travail du bois à tous les coins de rue … torpeur tropicale, odeur d’encens, nous aurons le temps de nous imprégner dans les jours à venir par cette atmosphère. Claire nous a proposé un jacuzzi, massage, spa …. pour nous remettre en forme : adopter la zen attitude, ce ne devrait pas être très difficile ! On enfile nos pantalons thaï, des crocks et notre premier riz indonésien. Après quelques douches froides, la nuit sera longue, entrecoupée par le son des sirènes de bateau, des coqs de combat qui souffrent apparemment de « jet lag » chronique, le cri du gekko et forcément le chant du muezzin à 5h du mat. Mais qu’est ce que c’est bon !

Premier change de roupies indonésiennes

C’est à prendre peur, les brouzouks du coin se comptent en millions. Avec 100 euros, nous avons l’impression d’avoir gagné au loto : 1 400 000 roupies, le tout en petites coupures. Difficile de s’y retrouver dans la valeur des billets, on ne sait pas si on mange pour 30 cts ou pour 3 euros, on jongle avec les zéros. Il y a en a beaucoup trop. Bonne école pour devenir incollable sur les multiplications ou divisions décimales, niveau CE2.

mai à Aout 2009 : l’entre-deux

Mai 2009

départ dans 3 mois. Pour l’instant, nos lectures se limitent à des notices de matériel, les livres sur la photo (technique et faune sous-marine), un guide sur l’Indonésie (quand même) et de nombreuses consultations Internet sur ce pays multiculturel au passé fortement marqué par la colonisation hollandaise.

La cagnotte s’étant petit à petit étoffée, nous investissons dans du matériel photo (achat de lentilles grand angle et macro). On s’y croit déjà …. nous nous surprenons à envisager l’organisation des sacs (enfin ceux que nous devrions mettre en soute). Sans rire! « Ah bon, tu vois ça comme ça toi? Moi, je pensais plutôt qu’il serait mieux de prendre ceci ou cela… ». Alors, n’y tenant plus, les palmes commençant sérieusement à gigoter au fond de nos sacs, nous voilà chez Ultramarina et achetons une semaine de plongées illimitées à Marsa Shagra (Egypte).

 

Lever de soleil sur le Reef (Marsa Shagra)

Faut bien tester le matériel, non? On perd pendant le séjour un masque et un couteau, un appareil photo est tombé en carafe (heureusement c’est le « petit »), un détendeur nous a fait des misères (pourtant il sort de révision), la batterie d’un phare ne tient pas la durée annoncée. Bon, nous devrons retourner chez Fadis, au vieux campeur etc….

 

Abu Ghosun (épave au Sud de Marsa Shagra)

A notre retour, nous pouvons constater nos modestes progrès en photo, mesurer la nécessité impérieuse d’adapter nos masques (essai de verres à notre vue insatisfaisant – ah la vieillerie!), rectifier nos listes de matériel, revoir notre organisation de bagages etc…. Rien de tel que la pratique.

Poissons papillon (Anso Reef)

Reste une question insoluble: le poids. Devrons-nous prendre des stabs conçues spécialement pour les voyageurs (> à 2kg) et oublier les nôtres si confortables mais pas vraiment légères?

Début Juin : patatra. Nous apprenons que Christiane de Froggies (Manado) a pris sa retraite rapidement et qu’elle a cédé son club. Bien égoïstement notre première pensée est « qu’en est-il de notre lettre de sponsorisation »? Nous craignons de devoir tout remettre en cause et d’avoir à modifier nos plannings. On élabore les plans les plus fous, reprenons cartes et calendrier en attendant d’en savoir plus. Peut-être allons-nous être obligés de faire cette sortie de territoire que nous voulions tant éviter (coût, temps …). Courriers rapides et sympas avec Beny qui reprend la gestion de Froggies: il ne pourra pas nous faire cette lettre d’accréditation. Cette nouvelle tombe en même temps qu’un message de Jérôme (Wallacea) qui nous rapporte le cas d’amis qui ont eu leurs passeports « gardés » par les autorités locales pendant 10 jours … et le fameux coup de tampon leur en a coûté 100 euros par personne. Il faut changer nos plans c’est sûr! … et calculer très exactement à quelle date nous devrons sortir d’Indonésie, sinon nous serons bons pour 2 sorties de territoire! En examinant le calendrier, nous ne voyons qu’une seule période possible (partir avant la fin d’expiration du visa de 2 mois) et rentrer moins d’un mois avant notre retour en France (car à l’aéroport, on ne peut obtenir que des visas valable un mois)[1].

Le bateau de Komodo Sailing – ça laisse rêveur, non? )

 

Pour que cela marche, il faudrait également que Bertrand puisse décaler nos dates de croisière sur Raja Ampat et qu’il y ait des vols à ces fameuses dates.

Yes !!! c’est OK pour la croisière et nous trouvons un A.R Manado-Kuala Lumpur par Air Asia pour le prix défiant toute concurrence de 40 euros/personne. 2 jours à Kuala Lumpur et nos problèmes de visa seront réglés. Pourquoi se compliquer la vie?

Et oui, préparer un voyage cela donne des émotions, sinon ce ne serait pas drôle. Résultat, notre calendrier est tout chamboulé mais de nouvelles possibilités s’offrent à nous: nous allons avoir 2 fois 10 jours de « libre » en Sulawesi, alors pourquoi pas aller faire un petit tour à Tukangbesi (Resort proche des Wakatobi) ou aux îles Banghaï ou Toggian. Une carte[2] s’impose, quelques renseignements supplémentaires aussi.

 

Sulawesi, au centre de notre voyage

Juillet : départ dans 2 mois. Tout semble se précipiter. La liste de « choses à faire » s’allonge au lieu de diminuer. L’angoisse (rires)….. Nous achetons le minuscule ordinateur (1,1 kg) que nous pistions sur le net depuis 2 mois[3] (trop mignon) et le vendeur de la Fnac nous donne le nom d’un logiciel photo gratuit et performant à télécharger (the gimp).

Prise de contact avec Ikandive (club de plongée sur Bali dont nous eu les meilleurs échos) : mêler plongées et visites cela ne s’improvise pas et, nous sommes tous pareils les plongeurs, nous aimons bien savoir entre les mains de quelle structure nous allons nous retrouver. Ce n’est pas pour rien que les forums existent ou qu’un site comme bmpp est si précieux. Non, non … on ne fait pas de pub!

Passage à l’ambassade pour obtenir nos visas, mais nos photos ont mystérieusement disparues (tombées dans la voiture, glissées entre les fauteuils en cuir de l’ambassade????), nous sommes bons pour faire ½ tour et … revenir un autre jour. Question démarches : visite médicale à la consultation « voyage à l’Hôpital Saint-Antoine » – vraiment très bien, des tas de conseils pertinents et ciblés en fonction des destinations de chacun. En l’occurrence, pour nous, pas besoin de vaccination pour la fièvre jaune, mais prévoir typhoïde, Hépatite A et B + traitement palu. On apprend qu’il y a recrudescence de la dengue …. faire donc attention aux moustiques dès que nous serons à terre [4].

L’été avance lentement, et après la frénésie de ces derniers mois, le train-train quotidien reprend le dessus, nous ne sommes pas encore partis. Paris se vide, se met au rythme des vacances, nous profitons des belles lumières du soir, et contemplons le vol des oiseaux migrateurs, les hirondelles qui plongent en tir groupé et les ébats amoureux des pigeons ramiers. La construction du blog n’avance pas ….

20 Aout (S-3) : en route vers le consulat (pour la 4ème fois). Celle-ci sera la bonne!

 

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[1] Cela parait un peu compliqué comme ça, mais il suffit de relire « entrer en Indonésie » dans la rubrique « petits détails pratiques ».

[2] – voir la rubrique « un peu de géographie »: Carte de Sulawesi

[3] Voir la rubrique « matériel »

[4] Voir la rubrique « petits détails pratiques » – conseils santé

avril, mai 2009 : du rêve aux préparatifs

1er avril. Déplacement à l’ambassade d’Indonésie située dans l’ouest parisien et ses beaux immeubles (un vrai « safariche »). Pour se rendre en Indonésie, Trois cas de figure se présentent [1]

  1. Tout voyageur arrivant à un poste frontière (aéroport, port, route …) se voit délivrer un visa d’un mois, non renouvelable. Pratique pour quelqu’un faisant « un saut de puce » dans le pays ou envisageant un séjour court.
  2. Avant le départ, il est possible d’obtenir un visa touristique de 2 mois à l’ambassade (Paris ou Marseille). Ce visa, non renouvelable, est délivré en 48 h avec présentation du billet retour (indispensable).
  3. Dans le cas d’une incertitude sur la date de retour ou sur la durée du séjour (ce qui est notre cas), il est indispensable d’avoir la lettre d’un « sponsor » indonésien (lettre d’invitation, ordre de mission …). On obtient alors un visa mixte (tourisme, social culturel) valable 2 mois et renouvelable tous les mois auprès des autorités locales de l’adresse officielle du sponsor. Détail important, car si l’on obtient cette fameuse recommandation auprès d’un organisme situé par exemple à Bali cela veut signifie qu’il faut impérativement « pointer » à Bali pour obtenir la prolongation de visa. Des agences locales offrent ce service (payant bien évidemment!)[2].

Un de nos contacts nous a proposé spontanément de nous sponsoriser. Merci! Ce centre de plongée étant situé à Manado (nord Sulawesi) nous pourrons rayonner soit vers l’est, soit vers l’ouest ou le sud à partir de la date fatidique des 2 mois : en plus, cela rentre pil-poil dans nos prévisions de calendrier. Génial!

Fin de la première étape. Maintenant, nous devons préciser un peu les dates et réserver nos billets Paris – Singapour – Bali pour l’aller et Manado – Singapour – Paris pour le retour (le temps est incertain à Bali en novembre, décembre). Se laisser un peu d’imprévu autour de ce premier timing extra serré, cela ne serait pas mal. Se donner du temps à l’arrivée pour voir Bali, s’imprégner un peu cette culture si riche, prévoir également de rester un peu en Papouasie (on n’y va pas tous les jours!) … car finalement, en 3 mois, on aurait le droit de ne pas être monomaniaques et ne pas réserver nos sensations indonésiennes aux seuls fonds marins.

D’ici là, un peu de lecture s’impose sur l’histoire, la culture et les civilisations fort complexes de cet immense pays, ce qui ne nous empêche pas de commencer à prospecter pour l’achat d’un mini-ordinateur afin d’envoyer des comptes-rendus réguliers, des photos …, de lister et réviser notre matériel et … faire un petit check-up santé [3].

2 Mai – Et si nous prenions un billet avec un retour open? Nos prospections sur Internet concernant les offres des différentes compagnies aériennes avec la flexibilité des dates et de trajets multiples ne nous donnent pas de réponse satisfaisante. Là, nous avons vraiment besoin de l’aide de professionnels.

Alors, pour la nième fois depuis un mois, nous retournons à notre agence Nouvelles-Frontières de la rue des Pyrénées, et en ressortons, munis ce coup-ci de nos billets internationaux sur la Singapore Airlines (aller jusqu’à Bali – retour depuis Manado) ainsi qu’une nuit d’hôtel à Bali le tout pour 940 euros par personne. Nous n’en revenons pas! Bravo.

C’est bon, les dates sont fixées? Nous partirons le 10 septembre et serons de retour le 10 décembre à Paris, dates non-modifiables [4]. Pas plus mal, non?


[1] – Voir la rubrique « petits détails pratiques »: entrer en Indonésie

[2] – Pour plus de précisions, consulter le site : http://www.bali-expat-business.com/indonesia-visa.php?p=6

[3] – Voir la rubrique « petits détails pratiques » : santé des voyageurs

[4] – Voir « le calendrier » : Quand sommes-nous – Où sommes-nous ?

mars 2009 : vers la réalité

Mars 2009, cela se précise.

 
ligne de wallace
La ligne de Wallace marque la séparation entre les faunes et les flores australiennes et asiatiques.

C’est décidé, nous allons flirter avec la ligne de Wallace[1] de septembre à décembre (début? fin?), d’ouest en est, en fonction des diverses moussons et saisons des pluies : arrivée à Bali, croisière-plongée entre Flores et Ambon (îles Molluques), via les fameuses Wakatobi [2] (croisière de 13 jours), 3 semaines au nord de Sulawesi (dont 11 jours de croisières), puis, enfin … notre but premier, la Papouasie et 15 jours autour de Sorong, les Raja Ampat , où nous retrouverons Valérie et Loïc.

notre périple : 1ère carte établie en avril 2009
notre périple : 1ère carte établie en avril 2009

Vous avez dit goulus?

Nous réglons les premiers acomptes, les vols intérieurs sont réservés, le visa délimitera la durée de notre séjour, les finances aussi. Car finalement, il faut bien parler budget, timing … et date de retour. Rien que d’y penser c’est vraiment déprimant. Avant tout, des précisions et des informations officielles sur la réglementation indonésienne concernant les visas[3], s’imposent.


[1] – Wallace (Alfred Russell) – naturaliste britannique (1823, 1913)

[2] – Wakatobi : 1ère syllabe de 4 îles situées au Sud-Est de Sulawesie (Tukangbesi Islands) : Wangiwangi – Kaledupa – Tomea – Binongko.

[3] service consulaire de l’ambassade d’Indonésie en France

avant février 2009 : un rêve ?

A l’origine de notre voyage, un reportage intitulé « couleurs sous-marines » enregistré en décembre 2007 sur Arte (enfin je crois). On y montrait des fonds sublimes, une eau limpide et une faune incroyablement variée et colorée. Le rêve de tout plongeur! Ces images avaient été prises à l’est de l’Indonésie, sur les Ranja Ompat (on a écouté et réécouté la vidéo afin d’être sur d’avoir bien entendu ce nom qui nous était inconnu). Une recherche sur Internet ne nous pas permis d’obtenir plus de précisions. On change l’orthographe, et on recommence en élargissant les recherches. Raja Ampat : Papouasie Indonésienne, province de Irian Jaya.

 
A l’extrème est de l’Indonésie, les Raja-Ampat (Irian Jaya)

 

Petit à petit, au fil des mois, nous obtenons quelques informations furtives sur la toile, rien de vraiment précis, jusqu’au salon de la plongée en janvier 2009, occasion de prendre des contacts, de retrouver des copains plongeurs ainsi que des clubs venus en France spécialement pour cette occasion. Incroyable coïncidence: la veille de l’ouverture du salon, nous avions été mis en relation avec un couple de « voyageurs plongeurs »[1] qui préparaient un voyage sur cette région. Rencontre avec Denis, responsable des BMPP (un site de référence dans le milieu de la plongée), on parle d’une vitrine sur le site, échange d’informations, de coordonnées …. début d’un rêve devenant réalité.

Et puis, tout a été relativement rapide. Des contacts avec des croisiéristes sur le salon, des échanges de mails … Un trajet qui se profile, des photos, des bateaux … cela semble trop beau pour être vrai. On achète des cartes sur lesquelles on colle des post-it mentionnant les saisons, un début de date, stabilo rouge pour tel circuit, un bleu pour un autre. Un désistement? on a l’impression que c’est tout le voyage qui va s’écrouler, mais non, on rebondit sur une autre option. Oui, mais comment aller de ce point à un autre? Vive Internet : Manado, Ambon, Sorong, Labuanbajo … et autres noms de « villes » (de lieux), nous deviennent presque familiers, nous devenons incollables sur les compagnies aériennes indonésiennes (y compris les « black-listées) et leurs horaires … »alors, à quel moment exactement, les plongées sur Wakatobi? » On s’y croirait!

Au fait, tu as des sous, toi? Heu …… Tant pis, on a dit qu’on fera ce voyage, on se donnera les moyens de le faire. Vendre ceci, ne pas acheter cela ….

Nous sommes fin février 2009.


[1] – Loïc et Valérie : nous les avions rencontrés en juillet dernier en Egypte, à l’occasion du « stop » obligatoire de tous les véhicules affrétés par des T.O en direction du sud, au Nord de Quoseir. Un café à touristes. « Vous étiez où? » – « A Wadi Lahami » – « Oh! On a un copain vidéographe qui devait se trouver là » – « Ah oui, Frédéric »…sourires, échanges rapides, chacun repartant dans son bus. Le monde des plongeurs est petit!

Visas pour l’Indonésie : 3 cas de figure

Pour entrer en Indonésie, 3 cas de figure se présentent :

  • 30 jours de séjour
    Tout voyageur arrivant à un poste frontière (aéroport, port, route …) se voit délivrer un visa d’un mois, non renouvelable. Pratique pour quelqu’un faisant « un saut de puce » dans le pays ou envisageant un séjour court.
  • 60 jours de séjour
    Avant le départ, il est possible d’obtenir un visa touristique de 2 mois à l’ambassade (Paris ou Marseille). Ce visa, non renouvelable, est délivré en 48 h avec présentation du billet retour (indispensable).
  • 60 jours et plus ….
    Dans le cas d’une incertitude sur la date de retour ou sur la durée du séjour, il est indispensable d’avoir la lettre d’un « sponsor » indonésien (lettre d’invitation, ordre de mission …). On obtient alors un visa mixte (tourisme, social culturel) valable 2 mois et renouvelable tous les mois auprès des autorités locales de l’adresse officielle du sponsor. Détail important, car si l’on obtient cette fameuse recommandation auprès d’un organisme situé par exemple à Bali cela veut signifie qu’il faut impérativement « pointer » à Bali pour obtenir la prolongation de visa. Des agences locales offrent ce service (payant bien évidemment!)[1].

Nous apprendrons par la suite que ce 3ème cas de figure peut s’avérer incertain, l’obtention du fameux sésame dépendant du bon vouloir (ou du bon backchish) des autorités locales qui peuvent également décider de garder précieusement votre passeport le temps d’apposer le tampon (parfois plus de 10 jours).

Consulat d’Indonésie à Paris: 49 rue Cortambert – 75016 PARIS

C’est la raison pourlaquelle nous ferons un saut de puce à Kuala Lumpur (Malaisie) au bout de 2 mois de séjour.


[1] – Pour plus de précisions, consulter le site : http://www.bali-expat-business.com/indonesia-visa.php?p=6