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Du 25/04 au 6/05 : de Tanimbar à Pentar en passant par Babar, Damar, Wetar et quelques avatars

Nous devons ce 4ème séjour sur l’Ambai, un bateau que nous aimons beaucoup, à Jérome et à Serge que nous remercions vivement.
 
Cette fois-ci, nous naviguerons d’Est en Ouest, direction Alor (Pentar Island), sur un trajet nommé « Forgotten Islands ».
 

Croisière Forgotten Islands (Wallacea Dive Cruise)

 
11 plongeurs au lieu de 16, c’est donc en comité restreint que nous avons fait cette traversée, et, avouons-le, ce n’est pas désagréable d’avoir pu partager « tous ensembles » certains moments, comme le sacro-saint apéro par exemple.

 
Comme dit dans le précédant post, nous avons été bloqués pendant plus d’1 journée par une météo exécrable ce qui, n’a pas attaqué le moral des troupes. Finalement, une fois traversé l’œil de la tempête, nous avons pu commencer à plonger et savourer le soir de magnifiques couchers de soleil.

 

Sortie de tempête et coucher de soleil au large de Babar Islands

 

Coucher de soleil (Wetar Islands)

 
On est bien sur ce bateau: confortable, propre, sans prétention, un équipage vraiment top qui bichonne son outil de travail. Une bonne équipe souriante et pleine d’humour, qui n’hésite pas à venir faire de la musique pour fêter un événement (en l’occurrence la 1000ème plongée de l’une des participants).

 

l’AmbaI au large de Kalabahi (Wallacea Dive Cruise)

 

les cuisines de l’Ambai

 

Ambai – le pont plongée

 

L’Ambai, le coin détente

 

Pourquoi Forgotten Islands –? La vraie raison de cette appellation vient du fait qu’elles ont été oubliées des routes de navigation. Les îles aperçues restent vierges, sans habitation ou presque: on croit rêver. Qui imaginerait un hôtel à de tels endroits, qui restent certainement préservés à cause de leur éloignement?

 

Herley Islands – Une île « oubliée »

 

Les villages visités semblent d’un autre temps.

 

Herley Village – Habitations (1)

 

Herley Village – Habitations (2)

 

Dans le village de Selaru (Forgotten Island)

 

Une quasi autarcie grâce à la pêche, le ramassage des coquillages (par les femmes), l’élevage des animaux (poules, porcs, canards …), des cultures variées ainsi qu’un alambic pour distiller le souffi – sorte de marc de jus de palme. Les femmes tissent les fameux ikats qui seront revendus aux rares touristes et bateaux qui passent dans le coin. Ce fonctionnement est inévitable car le bateau de ravitaillement d’essence et d’articles manufacturés ne passe que tous les 3 mois.

 

Selaru (Forgotten Island) – achat de coquillages à une femme du village

 

Après la pêche, le repos (Selaru Island)

On est frappé par la sérénité qui se dégage de ces lieux, de l’accueil toujours chaleureux accompagné de l’irresistible sourire des (nombreux) enfants. Nous avons eu ainsi l’occasion d’être invité à une cérémonie, un moment fort et inoubliable.

 

fillette d’Abiadang (Alor Islands)

 
Les aîné(e)s viennent nous proposer des tissages maison, du miel, du poisson et même des graines de pois cassés. Cela provoque toujours des moments animés, hauts en couleurs et en volume sonore !

 

Femmes venant vendre leurs ikats (Pentar Islands)

 

Pirogue d’enfants (Wetar Islands)

 

Et sous l’eau ? Nous ne savons pas si le paradis existe encore sur terre, mais sous l’eau oui, pour les rares plongeurs qui ont la chance d’y trainer leurs palmes : une faune accrochée intacte, un foisonnement de coraux mous et d’anémones multicolores, des éponges barriques géantes (dont les fameuses oreilles d’éléphant dans lesquelles on pourrait s’engouffrer), gorgones immenses et bien sûr des poissons, des poissons et des poissons, des petits et des gros.

 

30 avril – Eponge barrique oreille d’éléphant – (Romang Island)

 

Peu de photos sous-marines, un des caissons est tombé en rade (alors qu’il sort de révision !).

 

Notre priorité était de retrouver le plaisir des sensations de l’apesanteur, de profiter au maximum du spectacle qui s’offre à nos yeux sans se poser la question du réglage du flash, de la prise de lumière, du réglage du diaphragme ou de la balance des blancs.
Planter son crochet au corner et assister, telle une séance en cinémascope, du défilé des bancs de poissons qui tournoient dans tous les sens au gré des courants puis faire un peu de sport en palmant pour trouver un autre spot où une autre séance vient de débuter. Tout ça sans l’encombrant matériel photo.

 
Y’a pas à dire, on vieilli … à moins que l’on s’assagisse. Va savoir !

Les enfants de la mer

Comme nous l’avons dit précédemment, quelque soit les îles habitées que nous avons approchées, nous avons toujours été accueillis par des enfants qui se précipitent vers le bateau, jouent autour et chantent pour nous.

Enfant pirogue (Wetar – Forgotten Islands)

Ils en profitent pour monter sur le bateau, chercher quelques bonbons et sodas que leur offrent les marins ou nous vendre des babioles comme leurs lunettes en noix de coco!

 

Enfant de Pura (Alor Islands)

 

des lunettes de natation en noix de coco, garanties fabrication maison!

 

Enfant pirogue devant Wetar Island (FOrgotten Islands)

Incroyables bambins qui, depuis leur plus jeune âge vont à l’école de la mer et manient leur petite pirogue de main de maître.

 

Au large de Pentar (Alor Islands) pirogue d’enfants

 

Pirogue enfants (Wetar – Forgotten Islands)

En Indonésie pas d’école gratuite avant 7 ans  et encore n’est-elle pas toujours suivie. Pour les enfants des îles, le principal terrain de jeu s’appelle la mer, et, pas besoin de maître nageur pour apprendre à se déplacer dans l’eau.

 

Pirogue d’enfants (Alor Islands)

 
Nager, naviguer, plonger, jouer …
 

Pirogues d’enfants (Pentar – Alor Islands)

 

Mais l’eau n’est pas seulement un espace ludique : c’est aussi la ressource nourricière de la famille.

Là aussi, les enfants sont mis à contribution dès leur plus jeune âge, à l’instar de ce gamin, qui assistera son père pendant toute la durée de la mise à l’eau de la nasse.

 

Pêcheur et enfant face à Apury Bay (Alor Islands)

 

Pendant la mise à l’eau de la nasse, l’enfant, resté seul, écope le surplus d’eau

Enfant écopant l’eau d’une pirogue (Apuri Bay – Alor Islands)

 

Enfant écopant l’eau d’une pirogue (Apuri Bay – Alor Islands)

 
Ils nous ont fascinés, ils nous ont fait sourire, ils nous ont fait rire, ils nous ont émus, comme ce jour où, émergeant de l’eau, nous les avons entendus entonner à tue-tête Frères Jacques!

Rarement quémandeurs, nous avons regretté de ne pas pouvoir répondre à leur demande de crayons, cahiers, livres de coloriage qui leur font cruellement défaut. Alors, une fois arrivés à Kalabahi (la « grande ville » de l’archipel) nous nous sommes rattrapés, en achetant des boites de stylos, des cahiers et … des ballons de foot : le capitaine du bateau leur donnera à son prochain passage !

Sont-ils heureux? Nous ne le savons pas mais, qu’est-ce que le bonheur ? A méditer …