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Cérémonie de bienvenue à Abiadang

Lorsqu’un « liveaboard » (bateau de croisière plongée) s’approche d’une île habitée, il est d’usage que le capitaine ainsi que le boat director aillent se présenter au chef du village pour demander l’autorisation de s’amarrer et d’effectuer des plongées, ce en quoi ils offrent de l’argent et quelques cadeaux. Cela permet aussi des échanges avec les habitants, d’acheter du poisson frais, d’apporter des médicaments en cas de besoin (nous avons eu le cas d’un homme qui venait de se faire mordre par un crocodile et qui avait besoin d’antibiotiques – voire plus !). Si certaines compagnies font fi de cette coutume, l’Ambaï respectent ces règles d’usage qui permettent d’entretenir de bonnes relations avec les « locaux ».

Au village d’Abiadang, le chef du village a tenu à nous remercier de notre présence en nous invitant à une cérémonie d’accueil. Dès l’invitation lancée, les tambours ont commencé à résonner afin de prévenir les habitants.

Abiadang – Le patriarche et le chef du village

A 17 h tapantes, nous mettions pied à terre, et c’est, accompagnés par les enfants que nous sommes arrivés sur la place du village où un spectacle étonnant nous attendait.

Un beau sourire pour nous accueillir à Abiadang

 

Enfants d’Abiadang (Alor Island)

 

fillette d’Abiadang (Alor Islands)

 
Là, se déroulait une danse rituelle où hommes et femmes se déplaçaient en rond en chantant accompagnés par des percussions : les femmes devant, les hommes derrière et entre eux, le patriarche du village qui, marchant avec sa canne, relançait les mélopées.
 

Cérémonie rituelle au village d’Abiadang (Alor Islands) – le patriarche mène la danse

 

Cérémonie d’accueil au village d’Abiadang (Alor Islands)

 

Tous étaient habillés en costumes traditionnels, sarong pour les hommes et ikats ornés de cauries pour les femmes, ainsi que longues écharpes.
 

Cérémonie à Abiadang (Alor Islands) – Danse des femmes

 

Cérémonie au village d’Abiadang (Alor Islands) – danse des femmes (2)

 
Si la coiffe du chef du village ornée de plumes était étonnante, celles des femmes, savamment travaillées, étaient impressionnantes et magnifiques.
 

Cérémonie à Abiadang – coiffe de femme (1)

 

Cérémonie à Abiadang – Coiffe de femmes (2)

 

Cérémonie à Abiadang – Coiffe de femmes (3)

 

Une fois le rituel achevé, il nous a été demandé de nous joindre à eux et de les accompagner pour un nouveau tour de piste … ce que certains firent, avec le sérieux et le respect que ce cérémonial inspirait. On s’est sentis un peu ridicules, mais c’était une façon d’honorer leur tradition.
 

Cérémonie à Abiadang – Invitation à la danse (Alor Island)

 

Nous étions émus, certains d’assister à un moment fort et authentique. Enfin, pendant que les enfants nous offraient à leur tour une série de chants chorals, il nous a été offert le soufi (l’alcool local) et c’est un peu étourdis par tout ça que nous avons regagné le bateau.
 

Abiadang (Alor Divers) – Cérémonie du soufi

 

Chorale d’enfants (Abiadang – Alor Islands)

 

Choeur d’enfant à Abiadang

Les enfants de la mer

Comme nous l’avons dit précédemment, quelque soit les îles habitées que nous avons approchées, nous avons toujours été accueillis par des enfants qui se précipitent vers le bateau, jouent autour et chantent pour nous.

Enfant pirogue (Wetar – Forgotten Islands)

Ils en profitent pour monter sur le bateau, chercher quelques bonbons et sodas que leur offrent les marins ou nous vendre des babioles comme leurs lunettes en noix de coco!

 

Enfant de Pura (Alor Islands)

 

des lunettes de natation en noix de coco, garanties fabrication maison!

 

Enfant pirogue devant Wetar Island (FOrgotten Islands)

Incroyables bambins qui, depuis leur plus jeune âge vont à l’école de la mer et manient leur petite pirogue de main de maître.

 

Au large de Pentar (Alor Islands) pirogue d’enfants

 

Pirogue enfants (Wetar – Forgotten Islands)

En Indonésie pas d’école gratuite avant 7 ans  et encore n’est-elle pas toujours suivie. Pour les enfants des îles, le principal terrain de jeu s’appelle la mer, et, pas besoin de maître nageur pour apprendre à se déplacer dans l’eau.

 

Pirogue d’enfants (Alor Islands)

 
Nager, naviguer, plonger, jouer …
 

Pirogues d’enfants (Pentar – Alor Islands)

 

Mais l’eau n’est pas seulement un espace ludique : c’est aussi la ressource nourricière de la famille.

Là aussi, les enfants sont mis à contribution dès leur plus jeune âge, à l’instar de ce gamin, qui assistera son père pendant toute la durée de la mise à l’eau de la nasse.

 

Pêcheur et enfant face à Apury Bay (Alor Islands)

 

Pendant la mise à l’eau de la nasse, l’enfant, resté seul, écope le surplus d’eau

Enfant écopant l’eau d’une pirogue (Apuri Bay – Alor Islands)

 

Enfant écopant l’eau d’une pirogue (Apuri Bay – Alor Islands)

 
Ils nous ont fascinés, ils nous ont fait sourire, ils nous ont fait rire, ils nous ont émus, comme ce jour où, émergeant de l’eau, nous les avons entendus entonner à tue-tête Frères Jacques!

Rarement quémandeurs, nous avons regretté de ne pas pouvoir répondre à leur demande de crayons, cahiers, livres de coloriage qui leur font cruellement défaut. Alors, une fois arrivés à Kalabahi (la « grande ville » de l’archipel) nous nous sommes rattrapés, en achetant des boites de stylos, des cahiers et … des ballons de foot : le capitaine du bateau leur donnera à son prochain passage !

Sont-ils heureux? Nous ne le savons pas mais, qu’est-ce que le bonheur ? A méditer …

Du 16 au 19/11/10 : Paris – Alor en 91 h Chrono

De lundi 7 heures du matin à mardi 12h30 : Paris – Bali via Singapour

De lundi 7 heures du matin à mardi 12h30 : Paris  Bali via Singapour
Voyage sans histoire, rythmé par les impeccables services proposés dans le A 380 de Singapore Airlines (silencieux et confortable). Stop à l’aéroport de Singapour, le temps d’apercevoir les orchidées, retrouver l’atmosphère feutrée de cet aéroport impressionnant par sa taille, son calme apparent, sa propreté, ses fleurs … on y repassera au retour plus longuement et avons bien l’intention de profiter du spa et des massages que l’on peut faire au Terminal 1. Nous venons de nous prendre une nuit blanche dans les dents, plus 7h de décalage horaire. Quand nous arrivons à Bali, il est 12h 30 heure locale, 23h30 heure de Paris. La journée ne fait que commencer !

De mardi 12 h 30 à mercredi 10h du matin : Bali (plus exactement Legian)

Chambre d'hôtel dans un centre commercial (Legian - Bali)

Surtout ne pas s’endormir ! Bali cette année ne sera qu’une nuit de transit à l’hôtel Galaxy de Legian. De cette « cité balnéaire branchée » réputée pour ses spots de surf. nous n’avons vu que des ruelles bondées où il est difficile de se déplacer à pied, tant les scooters et deux roues de tout genre arrivent de tous les côtés à grande vitesse. Certes, ils klaxonnent, mais comme tous les autres klaxonnent aussi, il est impossible de savoir d’où ils arrivent. Le mieux, c’est de ne pas modifier sa trajectoire, de ne pas se retourner, serrer les fesses en espérant que personne ne vous rentre dedans. Incroyable qu’il n’y ait pas plus d’accident ! La plupart des personnes que nous croisons ont les cheveux décolorés par la mer et le soleil, parlent anglais, australiens, hollandais, américain, suédois … les bars diffusent des tubes des années 70, un autre vante les mérites des champignons magiques…. On se sent dépaysés : aurions-nous vieillis ? Heureusement nous n’étions là que pour une nuit, le temps de charger notre téléphone avec des unités indonésienne, changer de l’argent et se faire semble-t-il arnaquer d’1 millions de roupies (près de 80 euros sur les 200 que nous avions changé !), essayer de récupérer un peu de sommeil dans un hôtel qui ne mérite même pas qu’on en parle (imaginez une chambre au RdC d’un centre commercial). Bref, ce n’est pas à Legian que nous irons passer des vacances !

De mercredi 10h45 à jeudi 14h : Kupang (Timor)

  • Les transferts organisés par Gilles de Alor Divers (notre première destination) fonctionnent à merveille, et c’est sans encombre que nous prenons l’avion pour Kupang, capitale du Timor. Camilo nous attend à l‘aéroport, et, le temps de nous poser à l’hôtel, il nous raconte l’histoire du Timor et ses guerres intestines, nous parle des mouvements indépendantistes manipulés par les puissances étrangères, les mouvements de rébellion qui ont conduits à une migration importante des populations de l’Est vers Kupang au moment de la division de cette île.

    N’ayant aucune envie de nous attarder à la piscine verte du Kristal Hôtel, nous saisissons la proposition de Camilo de faire un peu de tourisme. Cela ne nous arrive pas souvent, alors, pour une fois pourquoi pas?

  • Marché de Kupang (Timor)
    Forêt aux singes (Kupang - Timor)

    Visite du marché, incroyablement immense,  riche en fruits et légumes, poissons de tout genre (et dans tous les états), babioles indéfinissables. Puis, la forêt aux singes (toujours rigolo) et, une rencontre avec une famille vivant de la culture des palmiers.

Récolte du jus de palme (Kupang – Timor)

Après la récolte, la cuisson du jus de palme (Kupang – Timor)

Rapide comme l’éclair le cultivateur grimpe au sommet de l’arbre, coupe le bout d’une branche, récolte la sève que nous dégustons quelques minutes après : c’est doux, sucré et gouteux…. Ensuite, ce jus fermentera pour donner du vin de palme et ensuite de l’alcool d’un fort degré ou sera cuit pendant des heures jusqu’à la consistance d’un caramel qui sera versé dans de petits anneaux de feuille de palmier : c’est le sucre de palme. Nous repartons en donnant la promesse d’envoyer les photos à la famille, nos 20 petits rouleaux sucrés dans le sac. Auront-ils résisté au voyage? Réponse à notre retour mi-janvier!

Du sucre de canne… des vrais bonbons ! (Kupang – Timor)

A l’aéroport de Kupang, s’affiche sur le tableau de départ, la destination « Alor ». Presque un mot magique ! Contrairement à beaucoup d’autres, notre vol ne sera pas annulé, nous pouvons embarquer. Encore 55’ de vol et nous serons arrivés. L’avion est minuscule, juste quelques marches à monter … A croire que plus nous allons vers l’Est, plus les avions rapetissent !

Comme prévu, l’avion se pose à l’heure, ce qui tient de l’exploit ici. Tous nos bagages sont là, nous sommes pris d’une légère excitation à l’idée d’atteindre enfin notre but. L’aéroport est minuscule, juste une pièce pour le départ (check des bagages) et une pour l’arrivée. Seules 3 personnes sont là pour gérer le lieu et nous aurons amplement le temps de faire connaissance, car le chauffeur qui devait nous prendre … nous a tout simplement oubliés.

Intense activité à l'aéroport de Alor

Plus une seule voiture sur ce qui tient de parking, seuls nos bagages trônent en plein milieu … Deux jeunes en scooter viennent gentiment nous proposer de nous emmener : en jugeant nos bagages, ils estiment qu’il suffirait de prendre 3 scooters, 1 pour chacun et le dernier pour nos gros sacs. Que nenni ! Nous déclinons poliment leur proposition et bénissons le téléphone portable qui nous a permis de mettre Gilles immédiatement au courant! Au bout d’une heure, une voiture arrive et nous embarque sans prononcer un mot. Le personnel de l’aéroport monte en voiture, et le lieu redevient silencieux et vide de toute âme, en attendant le prochain vol qui sera pour demain ? après demain ???? Enfin, nous voyons presque le bout du voyage. Dites monsieur, c’est encore loin ? Sur la gauche de la route, nous apercevons une jolie petite plage, des pirogues, des pêcheurs. Hum, c’est bien mignon, c’est là qu’on va ? … Non, la route continue, continue …. Et ce, pendant presque 1 heure. Au passage, nous avons une pensée furtive pour le trip en scooter proposé sur le parking de l’aéroport. On frémit ….

Le chauffeur tourne à gauche et s’arrête. C’est là ? Heu … non, nous devons prendre de l’essence ? … ah non, voilà un ponton, un embarcadère au bout duquel trônent à nouveau nos sacs.

Alor, l'embarcadère de Kimbali

Alor: ramassage de coquillages sous le ponton de l'embarcadère

Nous ne nous posons plus de questions, nous nous installons sur les bites d’amarrage en regardant le ciel qui change de couleur. C’est beau, c’est calme ….

Le bateau de Gilles arrive enfin, et nous voilà reparti pour une nouvelle traversée: car Alor-Divers n’est pas sur l’île de Alor, mais sur Pentar … un peu plus à l’est. Ah bon! Le voyage continue…Quelques îlots de-ci de-là sur lesquels les habitations sont de plus en plus rares, le moteur qui ralentit face à une plage de sable blanc. Waooh !

De jeudi 14 h 55 à jeudi 18 h : de Alor à Pentar Island

  • Arrivés ? non, ce serait trop simple.  Le bateau est amarré, nous sommes encore à 100 m du bord.Une petite pirogue arrive, nous chargeons armes et bagages, et c’est à la rame que l’on nous dépose face à notre bungalow situé quasiment de plein pied sur la plage. Nous sommes chez Alor Divers, notre résidence pour les 15 jours à venir: 7 bungalows cachés dans les arbres, un restaurant, des bouteilles de plongées, une mer transparente et plein de sourires qui nous accueillent.
Alor-Divers, 7 bungalows sur l'île de Pentar (Alor Islands)

Nous pouvons enfin nous changer, quitter nos chaussures que nous ne sommes pas prêts à remettre avant longtemps. Quel calme, quel silence… Demain, à nous les premières plongées du bout du monde ! 91 heures et pas moins de 12 moyens de transports différents nous séparent de la maison. …