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Green Village (Bali) : des maisons tout en bambou

Après la visite de Green School et de la manufacture où nous avons appris (presque) tout ce qu’il fallait savoir sur les traitements des cannes de bambou, nous avons atterri à Green Village où nous avons pu déambuler à notre guise dans deux  « maisons », si on peut les appeler comme ça.

Du coup, nous avons été encore plus impressionnés, car à l’école, pour le respect des enfants et de l’équipe pédagogique, nous n’avions pu pénétrer dans les structures, et donc mesurer l’ampleur – voire le gigantisme – de ces constructions.

Comme Green School, ces habitations sont situées en pleine forêt sur un terrain très vallonné et se fondent dans la densité de cette végétation ce qui leur permet d’être vraiment isolées les unes des autres.

En pleine nature, Green Village (Bali)

 

Green Village (Bali), des maisons situées en pleine forêt

 

Green Village vue aérienne

 

Green Village (Bali) – En pleine nature

Dix maisons composent ce village où respirent le confort et le luxe. Mettons de côté cet aspect de la question et revenons aux constructions où une fois encore on a été impressionnés par l’imagination débridée et l’innovation des architectes.

Petite visite guidée :
 

    1. Des formes excentriques

 

Green Village (Bali) – des maisons aux formes étonnantes (1)

 

Green Village (Bali) – des maisons aux formes étonnantes (2)

 

Green Village (Bali) – des maisons aux formes étonnantes (3)
     

  • 2. Des volumes démesurés
  •  
    Green Village (Bali) – Vue intérieure d’une maison

     

    Green Village (Bali) – Ouvert du sol au plafond

     

    Green Village (Bali) – Accès au salon

     

    Green Village (Bali) – Salon en bambou ouvert sur l’extérieur

     

  • 3. Du sol au plafond, du bambou décliné sous toutes ses formes !

 

Green Village (Bali) – Escalier en bambou

 

Green Village (Bali) – Escalier en bambou

 

Green Village (Bali) – Salle de bain en bambou

 

Green Village (Bali) – tabouret de bar

 

Green Village (Bali) – Table en bambou avec incrustation de … bambou

 

Green Village (Bali) – Armoires

 

  • 4. Tout est dans le détail !  
  • Green Village (Bali) – Hotte de cuisine

     

    Green Village (Bali) – Lampes en suspension

     

    Green Village (Bali) – Classe, le robinet !

     

    Green Village (Bali) – Porte pivotante en bambou sur axe vertical

     

  • Curieux comme des gamins on a essayé de tout voir, et autant dire qu’on en a profité un maximum. Non, ce n’est pas lassant ….
  • Certes, il est possible d’occuper certains de ces lieux pour une nuit ou plus, mais … ce n’est vraiment pas dans nos moyens ! 

     

 

Plus de pygmées chez les Papous !

Ce titre fait référence à un article écrit lors d’un précédent voyage « Des pygmées chez les Papous » où nous vous parlions des différentes espèces répertoriées d’hippocampes pygmées que nous avions eu la chance de voir. 

Hippocampe Pygmée Pontohi (Lembeh – Nord Sulawesi)

 

Tortillonné, le minuscule hippocampe pygmée « Denise » se fond dans son habitat (Raja-Ampat – Papouasie Nouvelle Guinée)

 

Cette année, nous avons appris qu’il était fortement déconseillé de les photographier, car la puissance des flashs les tuerait. En effet, ceux-ci n’ayant pas de paupière, ils recevraient une information lumineuse tellement intense que leur minuscule cerveau serait définitivement endommagé. Qu’en est-il exactement? Nous n’en savons rien, mais ceci expliquerait que dans certaines régions, comme Komodo, ils aient pratiquement disparus.

Certes, nous n’en avons pas vu beaucoup, certes le caisson de notre appareil photo à objectif macro était inutilisable, aussi il ne nous a pas été difficile de ne pas se laisser tenter.

Green School (Bali) : une école en bambou

Green School vue d’avion

Des maisons en bambou, on rêvait d’en visiter. Nous ne parlons pas des bungalows sur pilotis que l’on voit un peu partout en Asie qui sont déjà charmants en soi, mais de véritables maisons à étages et multiples pièces. Bon et alors, allez vous dire ? Quand on dit « maison », on imagine des murs tout droits, des étages calibrés etc … Et bien non. C’est là que la magie opère.
Déjà attirés par le matériau en lui-même, nous avions vu les photos d’un centre éducatif en Thaïlande dont le dôme s’inspire d’une raie manta. Juste hallucinant. Quant à l’intérieur …. il suffit de regarder ! 

Raie manta en bambou (Thaïlande)

Quand nous avons appris qu’il existait à Bali de telles structures, nous nous sommes empressés de prendre RV pour une visite.
Deux sites abritent ces constructions : Green School et Green Village.

La visite de Green School est tout simplement fascinante : outre le projet pédagogique sur lequel nous ne nous étendrons pas, l’école est située dans une forêt (voire jungle) sur un terrain de 8 hectares traversé par une rivière sur lequel a été construit un immense pont.

Green School (Bali) : le pont

 

Green School (Bali) : l’entrée du pont

 

Green School (Bali) : le pont – structure

 

Green School (Bali) : le pont (structure)

Tout, tout, tout est en bambou : les murs du sol au plafond, les escaliers, les séparateurs d’espace, mais également tout le mobilier, les éléments de décorations et même les turbines permettant d’assurer une partie de l’alimentation électrique.

Green School (Bali) : porte pivotante

 

Green School (Bali) : mobilier de classe

 

Green School (Bali) : espace polyvalent

 

Green School (Bali) : balançoire

 

Green School (Bali) : turbine

Ce qui surprend sans doute, c’est l’ampleur, la taille des espaces, les volumes bizarroïdes, les formes alambiquées dans lesquelles la lumière joue un rôle important. A croire que ce matériau forge l’inspiration et autorise des courbes que n’importe quel architecte n’oserait proposer.

Green School (Bali) : espace polyvalent

 

Green School (Bali) : la salle de repos

 

Green School (Bali) : salles de classe

 

Green School (Bali) : le gymnase

 

Green School (Bali) : espace polyvalent

 

Green School (Bali) : structure de l’espace polyvalent

 

Green School (Bali): espace polyvalent – escaliers

 

Green School (Bali) : la salle de musique

Certes l’environnement contribue à cette sensation d’irréel et l’on imagine sans mal qu’il ne doit pas être désagréable de faire ses études dans un tel cadre, ce qui est réservé, disons-le quand même, à des familles aisées et privilégiées !

Du 25/04 au 6/05 : de Tanimbar à Pentar en passant par Babar, Damar, Wetar et quelques avatars

Nous devons ce 4ème séjour sur l’Ambai, un bateau que nous aimons beaucoup, à Jérome et à Serge que nous remercions vivement.
 
Cette fois-ci, nous naviguerons d’Est en Ouest, direction Alor (Pentar Island), sur un trajet nommé « Forgotten Islands ».
 

Croisière Forgotten Islands (Wallacea Dive Cruise)

 
11 plongeurs au lieu de 16, c’est donc en comité restreint que nous avons fait cette traversée, et, avouons-le, ce n’est pas désagréable d’avoir pu partager « tous ensembles » certains moments, comme le sacro-saint apéro par exemple.

 
Comme dit dans le précédant post, nous avons été bloqués pendant plus d’1 journée par une météo exécrable ce qui, n’a pas attaqué le moral des troupes. Finalement, une fois traversé l’œil de la tempête, nous avons pu commencer à plonger et savourer le soir de magnifiques couchers de soleil.

 

Sortie de tempête et coucher de soleil au large de Babar Islands

 

Coucher de soleil (Wetar Islands)

 
On est bien sur ce bateau: confortable, propre, sans prétention, un équipage vraiment top qui bichonne son outil de travail. Une bonne équipe souriante et pleine d’humour, qui n’hésite pas à venir faire de la musique pour fêter un événement (en l’occurrence la 1000ème plongée de l’une des participants).

 

l’AmbaI au large de Kalabahi (Wallacea Dive Cruise)

 

les cuisines de l’Ambai

 

Ambai – le pont plongée

 

L’Ambai, le coin détente

 

Pourquoi Forgotten Islands –? La vraie raison de cette appellation vient du fait qu’elles ont été oubliées des routes de navigation. Les îles aperçues restent vierges, sans habitation ou presque: on croit rêver. Qui imaginerait un hôtel à de tels endroits, qui restent certainement préservés à cause de leur éloignement?

 

Herley Islands – Une île « oubliée »

 

Les villages visités semblent d’un autre temps.

 

Herley Village – Habitations (1)

 

Herley Village – Habitations (2)

 

Dans le village de Selaru (Forgotten Island)

 

Une quasi autarcie grâce à la pêche, le ramassage des coquillages (par les femmes), l’élevage des animaux (poules, porcs, canards …), des cultures variées ainsi qu’un alambic pour distiller le souffi – sorte de marc de jus de palme. Les femmes tissent les fameux ikats qui seront revendus aux rares touristes et bateaux qui passent dans le coin. Ce fonctionnement est inévitable car le bateau de ravitaillement d’essence et d’articles manufacturés ne passe que tous les 3 mois.

 

Selaru (Forgotten Island) – achat de coquillages à une femme du village

 

Après la pêche, le repos (Selaru Island)

On est frappé par la sérénité qui se dégage de ces lieux, de l’accueil toujours chaleureux accompagné de l’irresistible sourire des (nombreux) enfants. Nous avons eu ainsi l’occasion d’être invité à une cérémonie, un moment fort et inoubliable.

 

fillette d’Abiadang (Alor Islands)

 
Les aîné(e)s viennent nous proposer des tissages maison, du miel, du poisson et même des graines de pois cassés. Cela provoque toujours des moments animés, hauts en couleurs et en volume sonore !

 

Femmes venant vendre leurs ikats (Pentar Islands)

 

Pirogue d’enfants (Wetar Islands)

 

Et sous l’eau ? Nous ne savons pas si le paradis existe encore sur terre, mais sous l’eau oui, pour les rares plongeurs qui ont la chance d’y trainer leurs palmes : une faune accrochée intacte, un foisonnement de coraux mous et d’anémones multicolores, des éponges barriques géantes (dont les fameuses oreilles d’éléphant dans lesquelles on pourrait s’engouffrer), gorgones immenses et bien sûr des poissons, des poissons et des poissons, des petits et des gros.

 

30 avril – Eponge barrique oreille d’éléphant – (Romang Island)

 

Peu de photos sous-marines, un des caissons est tombé en rade (alors qu’il sort de révision !).

 

Notre priorité était de retrouver le plaisir des sensations de l’apesanteur, de profiter au maximum du spectacle qui s’offre à nos yeux sans se poser la question du réglage du flash, de la prise de lumière, du réglage du diaphragme ou de la balance des blancs.
Planter son crochet au corner et assister, telle une séance en cinémascope, du défilé des bancs de poissons qui tournoient dans tous les sens au gré des courants puis faire un peu de sport en palmant pour trouver un autre spot où une autre séance vient de débuter. Tout ça sans l’encombrant matériel photo.

 
Y’a pas à dire, on vieilli … à moins que l’on s’assagisse. Va savoir !

Cérémonie de bienvenue à Abiadang

Lorsqu’un « liveaboard » (bateau de croisière plongée) s’approche d’une île habitée, il est d’usage que le capitaine ainsi que le boat director aillent se présenter au chef du village pour demander l’autorisation de s’amarrer et d’effectuer des plongées, ce en quoi ils offrent de l’argent et quelques cadeaux. Cela permet aussi des échanges avec les habitants, d’acheter du poisson frais, d’apporter des médicaments en cas de besoin (nous avons eu le cas d’un homme qui venait de se faire mordre par un crocodile et qui avait besoin d’antibiotiques – voire plus !). Si certaines compagnies font fi de cette coutume, l’Ambaï respectent ces règles d’usage qui permettent d’entretenir de bonnes relations avec les « locaux ».

Au village d’Abiadang, le chef du village a tenu à nous remercier de notre présence en nous invitant à une cérémonie d’accueil. Dès l’invitation lancée, les tambours ont commencé à résonner afin de prévenir les habitants.

Abiadang – Le patriarche et le chef du village

A 17 h tapantes, nous mettions pied à terre, et c’est, accompagnés par les enfants que nous sommes arrivés sur la place du village où un spectacle étonnant nous attendait.

Un beau sourire pour nous accueillir à Abiadang

 

Enfants d’Abiadang (Alor Island)

 

fillette d’Abiadang (Alor Islands)

 
Là, se déroulait une danse rituelle où hommes et femmes se déplaçaient en rond en chantant accompagnés par des percussions : les femmes devant, les hommes derrière et entre eux, le patriarche du village qui, marchant avec sa canne, relançait les mélopées.
 

Cérémonie rituelle au village d’Abiadang (Alor Islands) – le patriarche mène la danse

 

Cérémonie d’accueil au village d’Abiadang (Alor Islands)

 

Tous étaient habillés en costumes traditionnels, sarong pour les hommes et ikats ornés de cauries pour les femmes, ainsi que longues écharpes.
 

Cérémonie à Abiadang (Alor Islands) – Danse des femmes

 

Cérémonie au village d’Abiadang (Alor Islands) – danse des femmes (2)

 
Si la coiffe du chef du village ornée de plumes était étonnante, celles des femmes, savamment travaillées, étaient impressionnantes et magnifiques.
 

Cérémonie à Abiadang – coiffe de femme (1)

 

Cérémonie à Abiadang – Coiffe de femmes (2)

 

Cérémonie à Abiadang – Coiffe de femmes (3)

 

Une fois le rituel achevé, il nous a été demandé de nous joindre à eux et de les accompagner pour un nouveau tour de piste … ce que certains firent, avec le sérieux et le respect que ce cérémonial inspirait. On s’est sentis un peu ridicules, mais c’était une façon d’honorer leur tradition.
 

Cérémonie à Abiadang – Invitation à la danse (Alor Island)

 

Nous étions émus, certains d’assister à un moment fort et authentique. Enfin, pendant que les enfants nous offraient à leur tour une série de chants chorals, il nous a été offert le soufi (l’alcool local) et c’est un peu étourdis par tout ça que nous avons regagné le bateau.
 

Abiadang (Alor Divers) – Cérémonie du soufi

 

Chorale d’enfants (Abiadang – Alor Islands)

 

Choeur d’enfant à Abiadang

Les enfants de la mer

Comme nous l’avons dit précédemment, quelque soit les îles habitées que nous avons approchées, nous avons toujours été accueillis par des enfants qui se précipitent vers le bateau, jouent autour et chantent pour nous.

Enfant pirogue (Wetar – Forgotten Islands)

Ils en profitent pour monter sur le bateau, chercher quelques bonbons et sodas que leur offrent les marins ou nous vendre des babioles comme leurs lunettes en noix de coco!

 

Enfant de Pura (Alor Islands)

 

des lunettes de natation en noix de coco, garanties fabrication maison!

 

Enfant pirogue devant Wetar Island (FOrgotten Islands)

Incroyables bambins qui, depuis leur plus jeune âge vont à l’école de la mer et manient leur petite pirogue de main de maître.

 

Au large de Pentar (Alor Islands) pirogue d’enfants

 

Pirogue enfants (Wetar – Forgotten Islands)

En Indonésie pas d’école gratuite avant 7 ans  et encore n’est-elle pas toujours suivie. Pour les enfants des îles, le principal terrain de jeu s’appelle la mer, et, pas besoin de maître nageur pour apprendre à se déplacer dans l’eau.

 

Pirogue d’enfants (Alor Islands)

 
Nager, naviguer, plonger, jouer …
 

Pirogues d’enfants (Pentar – Alor Islands)

 

Mais l’eau n’est pas seulement un espace ludique : c’est aussi la ressource nourricière de la famille.

Là aussi, les enfants sont mis à contribution dès leur plus jeune âge, à l’instar de ce gamin, qui assistera son père pendant toute la durée de la mise à l’eau de la nasse.

 

Pêcheur et enfant face à Apury Bay (Alor Islands)

 

Pendant la mise à l’eau de la nasse, l’enfant, resté seul, écope le surplus d’eau

Enfant écopant l’eau d’une pirogue (Apuri Bay – Alor Islands)

 

Enfant écopant l’eau d’une pirogue (Apuri Bay – Alor Islands)

 
Ils nous ont fascinés, ils nous ont fait sourire, ils nous ont fait rire, ils nous ont émus, comme ce jour où, émergeant de l’eau, nous les avons entendus entonner à tue-tête Frères Jacques!

Rarement quémandeurs, nous avons regretté de ne pas pouvoir répondre à leur demande de crayons, cahiers, livres de coloriage qui leur font cruellement défaut. Alors, une fois arrivés à Kalabahi (la « grande ville » de l’archipel) nous nous sommes rattrapés, en achetant des boites de stylos, des cahiers et … des ballons de foot : le capitaine du bateau leur donnera à son prochain passage !

Sont-ils heureux? Nous ne le savons pas mais, qu’est-ce que le bonheur ? A méditer …

Du 20 au 25 avril – De Jakarta à Saumlaki

Y’a pas à dire, on vieilli! On était fatigués en arrivant, mais il nous a fallu presque 5 jours pour nous remettre des 23 h d’avion et du jet lag de 7 h. Nous avons enquillé avions sur avions pour arriver à Saumlaki (îles Tanimbar) avec une pause de 48h à Jakarta – dans les embouteillages, les immenses magasins à la recherche d’un chargeur d’ordinateur et les restau de poissons grillés, puis de qq heures à Ambon (toujours aussi pittoresque).

 

Warung (Jakarta)

 

Jazz Bar (Ambon – Moluques)

 

Bref, nous qui pensions arriver bon pied, bon œil à Saumlaki, pleins d’énergie pour découvrir les immenses plages et autres curiosités, nous nous sommes retrouvés cloués dans un hôtel (charmant, étonnant et confortable, certes) à dormir et bouquiner! Il faut dire que tout déplacement autre qu’en 2 roues était difficilement envisageable et, sous la pluie qui a commencé à tomber drue, cela n’était pas vraiment encourageant.
 

Hotel Beringin Dua (Saumlaki – Iles Tanimbar)

 

Coucher de soleil dans la baie de Saumlaki (Iles Tanimbar)

 
Nous avons repéré au desk de l’hôtel des petites statues en bois comme celles que nous aimons, mais, rien à faire, le patron ne voulait pas en vendre. Pour en trouver il fallait aller dans un village d’artisans situé à 40 kms de là, Tumbur. Manque de chance, le dimanche tout est fermé et le lundi était férié (montée de Mohammed).

 

Statuette de Tumbur (Tanimbar Islands)

 

C’est un peu penauds que nous nous sommes apprêtés à partir, quand le chauffeur de taxi qui nous conduisait au bateau nous propose de nous montrer « ses maisons ». Un immense terrain où se dressent une dizaine d’habitations de toutes les régions d’Indonésie, pleines de sculptures et de motifs traditionnels. En 10’, et sous la pluie, nous en avons pris pleins les mirettes, regrettant de ne pouvoir rester plus longtemps avec lui alors qu’il commençait juste à partager avec Marco sa passion du bois.

 

Saumlaki (Iles Tanimbar) – Maison traditionnelle

 

Saumlaki (Iles Tanimbar) – Escalier sculpté

 

 

Saumlaki (Iles Tanimbar) – Maison traditionnelle : front de porte

 

Le temps de faire quelques photos, et hop, nous voilà sur l’Ambaï où nous retrouvons avec plaisir l’équipage, les guides et Jean-Michel en boat-director avec qui nous avions fait quelques trajets mémorables
 
La météo annonce un avis de tempête, il est décidé que nous filerons au plus vite vers l’Ouest (et tant pis pour les plongées prévues autour de Tanimbar) afin de trouver un temps plus clément. Ca tangue fort…. La soirée et la nuit ont été houleuses … cela a tapé dur …. mais au lendemain matin … surprise : nous étions revenus à notre point de départ : impossible de sortir de la baie, tant la mer était mauvaise, et après 3 heures de navigation dans la nuit et de fortes vagues, le capitaine a pris la (sage) décision de faire demi-tour …

 

Baie de Tanimbar : avis de Tempête à l’horizon

Indonésie 2017 – Honey Moon

Eh oui, on l’a fait!

Même les arbres en ont parlé!
Même les arbres en ont parlé!

Ce fut une belle fête, pleine de couleurs et de surprises: la plus belle d’entre toutes, découvrir tous nos amis et nos familles revêtus de bonnets de bain, masque, palmes tubas, maillots de bain, paréos, colliers de fleurs …. tout en remontant la rue des Pyrénées accompagnés par une fanfare.

Et nous qui avions peur qu’on nous fasse faire les guignols!

 

Un hommage aux plongeurs que nous sommes
Un bel hommage aux plongeurs que nous sommes

En prime,et pour couronner le tout, un cadeau de voyage.
Donc, nous repartons … en Indonésie, car nos amis indonésiens ne nous ont pas oubliés.

Ce voyage là, c’est grâce à vous que nous le faisons.

Alors, comment dire merci, encore et encore?
En espérant vous faire voyager, vous emporter dans nos sacs et vous envoyer des photos, vous faire partager nos émotions, nos découvertes, nos coups de coeur.

Au programme, à partir de mi-avril : Quelques jours à Saumlaki (Iles Tanimbar) une découverte pour nous, avant d’embarquer sur l’Ambai de Wallacea sur lequel nous avons fait plusieurs croisières (Raja Ampat, Komodo, Banda Sea…).
11 jours de croisière dans l’extrême Est de l’Indonésie direction Kalabahi, une nouvelle destination.

DE Saumlaki à Kalabahi : Forgotten Islands
De Saumlaki à Kalabahi : Forgotten Islands

 

L'Ambai
L’Ambai

 

Et ensuite?

Retour quelques temps à Alor chez Gilles et Neya.

Alor Divers

Il y a 2 ans nous y avions passé 3 semaines mémorables. Voir et lire « Alor, des plongées à 240%« .

L’idée de retrouver cet endroit loin de tout, « notre » bungalow Kura Kura, le sourire des filles de la cuisine, la petite pirogue qui vous conduit au paradis …. sans compter les plongées étonnantes, riches et variées …. la perspective de dénicher quelques rares octopus, rhinopias, nouveaux nudibranches, hippocampes pygmées ou d’apercevoir dans le bleu des requins marteaux, des raies aigles … Tout cela nous ravit de bonheur!

Mai 2015 – Pentar (Alor-Divers) : 3 semaines à 240%

3ème séjour sur l’île de Pentar au resort de Alor-Divers .

A l'Est des îles de la Sonde, au Nord du Timor, Alor Island

Non seulement contents d’y retourner, nous avions proposé à quelques amis de venir nous retrouver. Donc, au-delà des rencontres fort agréables, nous avons fêté au bar et sous l’eau quelques retrouvailles! De plus, Gilles (le propriétaire) nous a fait le plaisir d’être présent pendant notre séjour (à l’exception des vacances scolaires, il vit à Bali). Un vrai bonheur de plonger avec lui.

Debriefing avec Gilles entre deux plongées (Alor)

Joie de revoir cette grande plage, qui s’agrandit d’année en année grâce au pic rocheux situé à l’extrémité du resort qui ramène les vagues et le sable sur le rivage.

La plage du ressort de Alor Divers (Pentar)

A l’heure où les eaux ont tendance à envahir les littoraux dans le monde, ce phénomène est étonnant (et appréciable).

Alor Divers - la plage, le rocher

Joie de retrouver le sourire chaleureux des « filles de la cuisine », de voir les enfants qui ont grandi et qui jouent à grands cris dans l’eau.

Le sourire des filles de la cuisine (Alor Divers)
Jeu d'eau sur la plage (Alor Divers)
Enfants sur la plage (Alor Divers)

Et puis encore, ce plaisir de tous les jours qui consiste à monter dans la pirogue conduite par le capitaine Mingus qui amène les plongeurs du bateau amarré dans la baie à la plage. Sas de tranquillité, moment de délectation, comme un rituel de passage d’un lieu à un autre, d’une activité à une autre: une transition calme et apaisante où chaque coup de pagaie nous rapproche un peu plus de la plage.

Entre le ressort et le bateau, un moment en pirogue (Alor Divers)
Johnny et la pirogue (Alor Divers)

Les souvenirs sont intacts, « notre bungalow », le Kura-Kura semble nous attendre, on a hâte de sortir nos affaires de plongées et de retourner sur l’un des nombreux sites qu’offre le coin.

Le Kura-Kura, un des 7 bungalows de Alor Divers

Notre ami Jean-Philippe qui venait pour la 1ère fois a, nous semble-t-il, le mieux résumé les plongées que nous avons faites:

Alor? c’est 80% de Lembeh ou Ambon (voir notre séjour à Laha) : grande variété de nudibranche, rhinopiace, crevettes diverses, octopus rares (blue ring octopus, poison octopus, wonderful octopus), frog-fish de toutes tailles, de toutes couleurs, hippocampes pygmée (dans le house-reef) ….

nudibranche : halberga batangas (Black Sand - Pentar Island)
nudibranche : Chromodoris albopunctata (Jetty - Pentar Island)
30 mai - Crevette péricliménès sur anémone bulle (Red Sand - Alor Islands)
22 mai 2015 - Hairy Frog Fish (Ampura - Alor Islands)
Wonderful octopus (Ampura - Pentar Island)

Alor? c’est 80% de Raja-Ampat : plongées avec du courant, des raies-aigles, des bancs de perroquets à bosse, des requins pointe  noire, pointe blanche, gris …

Plongée dans le House Reef, des perroquets à bosse (Alor Divers)

Alor? c’est 80% de Komodo : des tombants à couper le souffle, des bancs de requin marteaux (nous avons eu la chance d’en voir plusieurs fois), des barracudas, des bancs de platax  ….

27 mai - Poisson fléchette (Ruma Biru)
21 mai 2015 - Requin marteau sur Pentar (photo de Gilles - Alor Divers)

C’est donc à 240% que nous avons profité de ce séjour, tous les jours soufflés et émerveillés par tant de variétés sans cesse surprenantes. La situation du resort ainsi que la puissance des bateaux de Alor Divers qui permettent d’aller rapidement dans tous les recoins du détroit de Pentar, contribuent fortement à ce large éventail de plongées.

Vers le large ou vers l'intérieur, les bateaux d'Alor Divers sillonnent le détroit

Après les plongées, repos, bar, restaurant ….. Tout pour plaire. J’ai même été accueillie dans la cuisine où j’ai cuisiné une petite douceur pour les plongeurs présents. Merci les filles…..

Préparation d'un carpaccio de poisson dans la cuisine de Alor Divers

Et aussi, d’autres photos sélectionnées au jour le jour.

01 Juin 2015 - Alia, sur la plage de Alor Divers (Alor Islands)
31 mai - wonderpus octopus (Ampura - Alor Islands)
31 mai 2015 - Blue Ring Octopus (Alor Islands)
29 mai - Nembrotha kubaryana (Solembali Wall - Alor Islands)
28 mai - Mandarin Fish (Mandarin - Alor Islands)
26 mai 2015 - Glass fish and Leave fish (Jetty - Pentar)
25 mai 2015 - Rascasse sur le site "The Arch" (Alor Islands)
24 mai 2015 - Crabe porcelaine (Ampura II - Alor Islands)
23 mai 2015 - Dans l'aquarium de Bama Wall (Alor Islands)
23 mai 2015 - Belle découverte, ce poison octopus (AmpuraI - Alor Islands)
20 mai - Entre deux plongées, on admire les pêcheurs (Pentar - Alor Divers)
19 mai - Ida, la cuisinière de Alor Divers
18 mai - Le regard du poulpe (Black Sand - Alor Island)"
17 mai - Fin de plongée sous une pirogue de pêcheurs (Alor Island)
16 mai - Banc de platax (Jetty - Pentar - Alor Island)
15 mai - Batu Kapang (Alor Island)

Voir « on a aimé Alor-Divers, le récit de notre séjour en 2011, les photos de 2011 , les photos du jour de 2014, les photos du jour de 2015)

Avril 2015 – Laha, 10 jours au sein de la Mecque de la Muck

Poisson Rhinopias (Weedy scorpionfish) – Une particularité de la baie de Ambon

Laha, petit village situé en face de Kota Ambon (Moluques), abrite pas moins de trois centres de plongée. C’est dire si l’endroit est prisé des plongeurs et la réputation de cette baie où l’on ne vient que pour « le petit » ne fait que croitre depuis quelques années. C’est avec le club Blue-Motion que nous découvert la richesse de la faune sous-marine de cette baie.

Ambon (Moluques – Indonésie)

Comme dans la gastronomie où les régions se distinguent par leurs spécialités culinaires, le monde de la muck-dive a ses particularités. A Lembeh, nous avions pu découvrir différentes espèces de pieuvres (coconut octopus, blue ring octopus, mimic octopus …) quasiment à la carte. Ici, aux Molluques, il y a le « Ambon scorpion-fish » (que l’on trouve d’ailleurs dans d’autres endroits) et depuis peu le « Psychedelic Frogfish » (espèce endémique que  nous n’avons pas vu…).
Au-delà de ces « particularités » notoires, c’est surtout la concentration et la variété des espèces rencontrées qui font la réputation de cette baie :

–  Le poisson rhinopias :

S’il semble se cacher des plongeurs qui tels des paparazzis pistent le scoop, nous avons eu la chace de rencontrer plusieurs congénères de cette famille étrange : le « Paddle-flap scorpionfish » (Rhinopias eschmeyeri) et le non moins étrange « Weedy Scorpionfish » (Rhinopias frondosa) qui se décline en plusieurs coloris : rose, vert, pourpre …. En dénicher un est un exploit car les spécimens sont rares. Notre guide, Ari (surnommée Arinopiace!) n’avait pas son pareil pour les trouver!

Paddle Flap Rhinopiace (Kampung Baru – Laha – Moluques)
Rhinopias Frondosa ou Weedy Scorpionfisch (Laha – Moluques)
Rhinopias Eschemeyeri  ou Paddle-flap Scorpionfish (Laha – Moluques) 

– Autre spécialité du coin très prisée : les frogfish.

Ces poissons crapauds rampent sur le sable et sont vraiment rigolos à observer : plantés sur leurs pattes, ils attendent la venue de petits poissons qu’ils attrapent grâce à la grande épine qu’ils agitent, tel un leurre au-dessus de leur tête. N’oublions pas qu’ils font partie de la famille des « anthénaires » ! Parfois ils « décollent » de leur base pour se poser quelques centimètres plus loin. Mais au bout du compte, ils bougent et, d’une plongée sur l’autre, on n’est pas sûr de les retrouver. Petits, gros, oranges, bruns, marrons, noirs … ils se fondent dans leur habitat et seuls des yeux exercés peuvent différencier une éponge de ce poisson-crapaud de mêmes couleurs.

Frog fish (Laha – Moluques)
Orange vif, ce poisson crapaud ressemble à s’y méprendre aux éponges (Laha – Moluques)

Pendant 10 jours nous avons scruté les fonds de cette portion de la baie de Ambon (Laha 1 – Laha 2 – Laha 3 …), nous sommes allés « faire les poubelles » sous le port (Twighlight Zone) où, au milieu de détritus les plus variés, nous avons trouvé des poissons fantômes « velours » ou « épineux » , des poissons-pierre d’estuaire, des poissons scorpions diable, de nombreuses murènes à œil blanc ou étoilées, des mandarins visibles en plein jour, des hippocampes, des crevettes mantis, des crevettes arlequins avec leurs bébés qui nous ont ravis et autres espèces dont voici quelques spécimens…

Ghost pipe fish – poisson fantôme (Laha – Moluques)
Juvénil de platax (Laha 2 – Moluques)
Poisson feuille – Leave fish (Laha – Moluques)
Crevette arlequin avec ses bébés (Twighlight zone – Laha)
Scorpion fish (Twighlight Zone – Laha)
Crevette boxer (Laha ponton – Moluques)

Un monde étonnement coloré de jour comme de nuit où, pour la première fois nous avons admiré une danseuse espagnole avec sa magnifique robe rose, des seiches flamboyantes violettes et jaunes ou un Cat shark qui a jailli sous la lumière de nos lampes.

Cat Shark (Laha – Moluques)
Danseuse espagnole (plongée de nuit – Laha – Moluques)
Seiche flamboyante (Laha – Moluques)