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Début novembre : retour vers Bunaken (Sulawesi Nord)

 

Pour situer Bunaken (Nord Sulawesi)
Pour situer Bunaken (Nord Sulawesi)

Début novembre : après 13 jours en mer au pied des volcans dans le nord de Sulawesie, nous sommes de retour à Bunaken (réserve naturelle située au large de Manado), plus spécifiquement chez « Froggies », un club où nous nous installons petit à petit, y prenons nos habitudes, y laissons des bagages inutiles et y revenons après un saut de puce ici ou ailleurs.
Depuis quelques jours le temps change, l’air se charge en humidité, le ciel est souvent gris.

chez Froggies - Bungalow, les pieds dans l'eau
chez Froggies – Bungalow, les pieds dans l’eau

 

Froggies - vue sur la mer
Froggies – vue sur la mer

Imperceptiblement nous avançons vers la saison humide, peut-être plus tôt que nous l’avions prévu, et la pleine lune ainsi que les grandes marées grandes marées ont une incidence certaine sur les conditions de plongées: des courants changeants, plus forts qu’à l’habitude, une mer plus incertaine.

 

Grande marée, le bateau s'est enlisé
Grande marée, le bateau s’est enlisé

 

Pour plonger, il faut sortir le bateau
Pour plonger, il faut sortir le bateau

 

C’est également à cause des changements de saison que nous avions prévu de faire notre voyage d’ouest en est et d’aller sur la Papouasie à partir de novembre.

 

Situer Ambon, Manado, Sorong
Situer Ambon, Manado, Sorong

 

Début novembre, deux mois déjà… le temps file. Nous sommes aux 2/3 du voyage avec l’impression qu’il y aurait tant à faire, à voir, à découvrir encore et encore.

Le 10, notre visa ne sera plus valable, nous devons donc sortir d’Indonésie et nous envolerons donc à Kuala-Lumpur pour le faire renouveller (enfin nous allons essayer car Air Asia vient d’annuler un de nos vols!). Nous nous sommes installés dans un rythme de 2 à 3 plongées par jour (pour Marco), le reste du temps étant surtout consacré au tri des photos, l’écriture et la mise en ligne des articles, souvent ébauchés au cours des plongées.

 

Vue sur les pirogues (Bunaken)

 

Essayer de tenir le rythme, même si c’est très prenant …. parfois trop, mais il faut s’y tenir, sinon on sera complètement débordés et dépassés (au moins cinq articles en retard).
L’île de Bunaken, nous ne l’avons vue que du bateau, peu de ballades à terre car ici on ne se déplace qu’à pied (il faut compter 1h 1/2 par des petits chemins à travers la forêt pour atteindre le village le plus proche). Tout arrive par la mer, se décharge et se transporte à dos d’homme, quelque soit la taille, le poids… en s’aidant parfois des moyens du bord.

 

les pierres sont chargées sur un radeau

 

C’est du large également que nous pouvons mesurer à quel point la religion est présente ici, comme partout d’ailleurs en Indonésie.

 

Une croix, signe de présence humaine (Nenung Islands)

 

Peu de mosquées, le Nord de Sulawesie est principalement chrétien (plus protestants que catholiques parait-il): il y a des églises partout et les grandes croix plantées à flanc de montagne sont signes de présence humaine.

 

avant février 2009 : un rêve ?

A l’origine de notre voyage, un reportage intitulé « couleurs sous-marines » enregistré en décembre 2007 sur Arte (enfin je crois). On y montrait des fonds sublimes, une eau limpide et une faune incroyablement variée et colorée. Le rêve de tout plongeur! Ces images avaient été prises à l’est de l’Indonésie, sur les Ranja Ompat (on a écouté et réécouté la vidéo afin d’être sur d’avoir bien entendu ce nom qui nous était inconnu). Une recherche sur Internet ne nous pas permis d’obtenir plus de précisions. On change l’orthographe, et on recommence en élargissant les recherches. Raja Ampat : Papouasie Indonésienne, province de Irian Jaya.

 
A l’extrème est de l’Indonésie, les Raja-Ampat (Irian Jaya)

 

Petit à petit, au fil des mois, nous obtenons quelques informations furtives sur la toile, rien de vraiment précis, jusqu’au salon de la plongée en janvier 2009, occasion de prendre des contacts, de retrouver des copains plongeurs ainsi que des clubs venus en France spécialement pour cette occasion. Incroyable coïncidence: la veille de l’ouverture du salon, nous avions été mis en relation avec un couple de « voyageurs plongeurs »[1] qui préparaient un voyage sur cette région. Rencontre avec Denis, responsable des BMPP (un site de référence dans le milieu de la plongée), on parle d’une vitrine sur le site, échange d’informations, de coordonnées …. début d’un rêve devenant réalité.

Et puis, tout a été relativement rapide. Des contacts avec des croisiéristes sur le salon, des échanges de mails … Un trajet qui se profile, des photos, des bateaux … cela semble trop beau pour être vrai. On achète des cartes sur lesquelles on colle des post-it mentionnant les saisons, un début de date, stabilo rouge pour tel circuit, un bleu pour un autre. Un désistement? on a l’impression que c’est tout le voyage qui va s’écrouler, mais non, on rebondit sur une autre option. Oui, mais comment aller de ce point à un autre? Vive Internet : Manado, Ambon, Sorong, Labuanbajo … et autres noms de « villes » (de lieux), nous deviennent presque familiers, nous devenons incollables sur les compagnies aériennes indonésiennes (y compris les « black-listées) et leurs horaires … »alors, à quel moment exactement, les plongées sur Wakatobi? » On s’y croirait!

Au fait, tu as des sous, toi? Heu …… Tant pis, on a dit qu’on fera ce voyage, on se donnera les moyens de le faire. Vendre ceci, ne pas acheter cela ….

Nous sommes fin février 2009.


[1] – Loïc et Valérie : nous les avions rencontrés en juillet dernier en Egypte, à l’occasion du « stop » obligatoire de tous les véhicules affrétés par des T.O en direction du sud, au Nord de Quoseir. Un café à touristes. « Vous étiez où? » – « A Wadi Lahami » – « Oh! On a un copain vidéographe qui devait se trouver là » – « Ah oui, Frédéric »…sourires, échanges rapides, chacun repartant dans son bus. Le monde des plongeurs est petit!