Archives de catégorie : Indonésie – 2010/2011

Du 16 au 19/11/10 : Paris – Alor en 91 h Chrono

De lundi 7 heures du matin à mardi 12h30 : Paris – Bali via Singapour

De lundi 7 heures du matin à mardi 12h30 : Paris  Bali via Singapour
Voyage sans histoire, rythmé par les impeccables services proposés dans le A 380 de Singapore Airlines (silencieux et confortable). Stop à l’aéroport de Singapour, le temps d’apercevoir les orchidées, retrouver l’atmosphère feutrée de cet aéroport impressionnant par sa taille, son calme apparent, sa propreté, ses fleurs … on y repassera au retour plus longuement et avons bien l’intention de profiter du spa et des massages que l’on peut faire au Terminal 1. Nous venons de nous prendre une nuit blanche dans les dents, plus 7h de décalage horaire. Quand nous arrivons à Bali, il est 12h 30 heure locale, 23h30 heure de Paris. La journée ne fait que commencer !

De mardi 12 h 30 à mercredi 10h du matin : Bali (plus exactement Legian)

Chambre d'hôtel dans un centre commercial (Legian - Bali)

Surtout ne pas s’endormir ! Bali cette année ne sera qu’une nuit de transit à l’hôtel Galaxy de Legian. De cette « cité balnéaire branchée » réputée pour ses spots de surf. nous n’avons vu que des ruelles bondées où il est difficile de se déplacer à pied, tant les scooters et deux roues de tout genre arrivent de tous les côtés à grande vitesse. Certes, ils klaxonnent, mais comme tous les autres klaxonnent aussi, il est impossible de savoir d’où ils arrivent. Le mieux, c’est de ne pas modifier sa trajectoire, de ne pas se retourner, serrer les fesses en espérant que personne ne vous rentre dedans. Incroyable qu’il n’y ait pas plus d’accident ! La plupart des personnes que nous croisons ont les cheveux décolorés par la mer et le soleil, parlent anglais, australiens, hollandais, américain, suédois … les bars diffusent des tubes des années 70, un autre vante les mérites des champignons magiques…. On se sent dépaysés : aurions-nous vieillis ? Heureusement nous n’étions là que pour une nuit, le temps de charger notre téléphone avec des unités indonésienne, changer de l’argent et se faire semble-t-il arnaquer d’1 millions de roupies (près de 80 euros sur les 200 que nous avions changé !), essayer de récupérer un peu de sommeil dans un hôtel qui ne mérite même pas qu’on en parle (imaginez une chambre au RdC d’un centre commercial). Bref, ce n’est pas à Legian que nous irons passer des vacances !

De mercredi 10h45 à jeudi 14h : Kupang (Timor)

  • Les transferts organisés par Gilles de Alor Divers (notre première destination) fonctionnent à merveille, et c’est sans encombre que nous prenons l’avion pour Kupang, capitale du Timor. Camilo nous attend à l‘aéroport, et, le temps de nous poser à l’hôtel, il nous raconte l’histoire du Timor et ses guerres intestines, nous parle des mouvements indépendantistes manipulés par les puissances étrangères, les mouvements de rébellion qui ont conduits à une migration importante des populations de l’Est vers Kupang au moment de la division de cette île.

    N’ayant aucune envie de nous attarder à la piscine verte du Kristal Hôtel, nous saisissons la proposition de Camilo de faire un peu de tourisme. Cela ne nous arrive pas souvent, alors, pour une fois pourquoi pas?

  • Marché de Kupang (Timor)
    Forêt aux singes (Kupang - Timor)

    Visite du marché, incroyablement immense,  riche en fruits et légumes, poissons de tout genre (et dans tous les états), babioles indéfinissables. Puis, la forêt aux singes (toujours rigolo) et, une rencontre avec une famille vivant de la culture des palmiers.

Récolte du jus de palme (Kupang – Timor)

Après la récolte, la cuisson du jus de palme (Kupang – Timor)

Rapide comme l’éclair le cultivateur grimpe au sommet de l’arbre, coupe le bout d’une branche, récolte la sève que nous dégustons quelques minutes après : c’est doux, sucré et gouteux…. Ensuite, ce jus fermentera pour donner du vin de palme et ensuite de l’alcool d’un fort degré ou sera cuit pendant des heures jusqu’à la consistance d’un caramel qui sera versé dans de petits anneaux de feuille de palmier : c’est le sucre de palme. Nous repartons en donnant la promesse d’envoyer les photos à la famille, nos 20 petits rouleaux sucrés dans le sac. Auront-ils résisté au voyage? Réponse à notre retour mi-janvier!

Du sucre de canne… des vrais bonbons ! (Kupang – Timor)

A l’aéroport de Kupang, s’affiche sur le tableau de départ, la destination « Alor ». Presque un mot magique ! Contrairement à beaucoup d’autres, notre vol ne sera pas annulé, nous pouvons embarquer. Encore 55’ de vol et nous serons arrivés. L’avion est minuscule, juste quelques marches à monter … A croire que plus nous allons vers l’Est, plus les avions rapetissent !

Comme prévu, l’avion se pose à l’heure, ce qui tient de l’exploit ici. Tous nos bagages sont là, nous sommes pris d’une légère excitation à l’idée d’atteindre enfin notre but. L’aéroport est minuscule, juste une pièce pour le départ (check des bagages) et une pour l’arrivée. Seules 3 personnes sont là pour gérer le lieu et nous aurons amplement le temps de faire connaissance, car le chauffeur qui devait nous prendre … nous a tout simplement oubliés.

Intense activité à l'aéroport de Alor

Plus une seule voiture sur ce qui tient de parking, seuls nos bagages trônent en plein milieu … Deux jeunes en scooter viennent gentiment nous proposer de nous emmener : en jugeant nos bagages, ils estiment qu’il suffirait de prendre 3 scooters, 1 pour chacun et le dernier pour nos gros sacs. Que nenni ! Nous déclinons poliment leur proposition et bénissons le téléphone portable qui nous a permis de mettre Gilles immédiatement au courant! Au bout d’une heure, une voiture arrive et nous embarque sans prononcer un mot. Le personnel de l’aéroport monte en voiture, et le lieu redevient silencieux et vide de toute âme, en attendant le prochain vol qui sera pour demain ? après demain ???? Enfin, nous voyons presque le bout du voyage. Dites monsieur, c’est encore loin ? Sur la gauche de la route, nous apercevons une jolie petite plage, des pirogues, des pêcheurs. Hum, c’est bien mignon, c’est là qu’on va ? … Non, la route continue, continue …. Et ce, pendant presque 1 heure. Au passage, nous avons une pensée furtive pour le trip en scooter proposé sur le parking de l’aéroport. On frémit ….

Le chauffeur tourne à gauche et s’arrête. C’est là ? Heu … non, nous devons prendre de l’essence ? … ah non, voilà un ponton, un embarcadère au bout duquel trônent à nouveau nos sacs.

Alor, l'embarcadère de Kimbali

Alor: ramassage de coquillages sous le ponton de l'embarcadère

Nous ne nous posons plus de questions, nous nous installons sur les bites d’amarrage en regardant le ciel qui change de couleur. C’est beau, c’est calme ….

Le bateau de Gilles arrive enfin, et nous voilà reparti pour une nouvelle traversée: car Alor-Divers n’est pas sur l’île de Alor, mais sur Pentar … un peu plus à l’est. Ah bon! Le voyage continue…Quelques îlots de-ci de-là sur lesquels les habitations sont de plus en plus rares, le moteur qui ralentit face à une plage de sable blanc. Waooh !

De jeudi 14 h 55 à jeudi 18 h : de Alor à Pentar Island

  • Arrivés ? non, ce serait trop simple.  Le bateau est amarré, nous sommes encore à 100 m du bord.Une petite pirogue arrive, nous chargeons armes et bagages, et c’est à la rame que l’on nous dépose face à notre bungalow situé quasiment de plein pied sur la plage. Nous sommes chez Alor Divers, notre résidence pour les 15 jours à venir: 7 bungalows cachés dans les arbres, un restaurant, des bouteilles de plongées, une mer transparente et plein de sourires qui nous accueillent.
Alor-Divers, 7 bungalows sur l'île de Pentar (Alor Islands)

Nous pouvons enfin nous changer, quitter nos chaussures que nous ne sommes pas prêts à remettre avant longtemps. Quel calme, quel silence… Demain, à nous les premières plongées du bout du monde ! 91 heures et pas moins de 12 moyens de transports différents nous séparent de la maison. …

Voyage plongée en Indonésie – Saison 2

Une fois de plus, tout a (re)commencé au salon de la plongée …. Nous sommes en janvier 2010 et étions à peine rentrés et pas encore remis de notre (grand) périple de plongée en Indonésie, la découverte des Raja-Ampat, les tombants de Bunaken, les créatures étranges de Lembeh, les plongées poubelles à Ambon, la variété de la faune et de la flore autour de la fameuse ligne de Wallace et toutes ces plongées Waooh que nous avons faites pendant trois mois. Cela aurait pu constituer le Tome I de nos voyages-plongée en Indonésie, mais nous ignorions à cette époque qu’il y aurait une saison 2.

Bref, nous voilà donc au Salon de la plongée où nous retrouvons Jérôme de Wallacea Dive Cruse et Alain (directeur de plongée sur le PaisubatuII, bateau sur lequel nous avons fait une superbe croisière) qui, après une bise et quelques échanges de nouvelles, nous annonce avec son œil malicieux : « il reste quelques places pour les Raja-Ampat à la fin de l’année …» . Vous avez dit Raja Ampat ? Fin décembre ? … Nos yeux pétillent, on se regarde … et hop, en ½ h, l’affaire est dans le sac. C’est décidé, nous passerons les fêtes de fin d’année en Papouasie !

A l'extrème est de l'Indonésie, les Raja-Ampat

Autant la préparation de notre premier voyage avait été assez fastidieuse, autant là, tout nous a semblé (presque) facile. Nous retournions en terrain connu, connaissons tout des formalités administratives, et en 3 clics, nous avions une idée de ce que nous allions faire : pas question de recommencer la galère de sortie de territoire pour renouveler notre visa, alors, nous ne resterons « que » 2 mois… s’agissait alors de l’organiser autour de la croisière aux Raja-Ampat.

Sites de plongée aux Raja Ampat (carte Wallacea Dive Cruise)

1°) Alor : une destination réputée pour la richesse de ses sites de plongée et qui nous tentait depuis longtemps. Situé à l’extrême est des îles de la Sonde, au Nord du Timor, entre les mers de Flores et de Savu, l’archipel d’Alor est une des ultimes frontières d’Indonésie et difficilement accessible jusqu’à très récemment. Jérôme (encore lui !) nous en avait parlé l’an passé et nous avions enregistré dans nos favoris les coordonnées de Gilles, responsable de « Alor Divers »

Alor, une petite île au bout des îles de la Sonde

En quelques mails nous avions tous les renseignements dont nous avions besoin pour faire ce « petit » stop à Alor. Restait à régler une petite question : comment ferons-nous pour rejoindre Sorong ?

Aller à Alor demande du temps (2 avions par semaine entre Bali et Kupang – Est Timor – puis Kupang /Alor en bateau),

Rejoindre Alor depuis Denpassar

mais en repartir pour rejoindre Sorong s’est avéré nettement plus compliqué. Pourtant, quand on regarde la carte, ce n’est pas très loin.

Alor - Sorong à vol d'oiseau

Et oui, « vol d’oiseau », ne veut pas dire « vol d’avion » ! Jugez-en par vous-même …

Rejoindre Sorong en avion

3 vols différents pour rejoindre Sorong, en combien de jours, combien de nuits d’hôtel … ? Combiner un séjour sur Alor avant d’aller aux Raja-Ampat devenait irréalisable (et relativement onéreux), à moins que … il nous fallait étudier une solution bateau.

2) Alor, Sorong avec Grand Komodo
Incroyable mais vrai, mais la solution nous l’avons trouvée (sinon, tout le baratin précédent n’aurait aucun intérêt !). Fin novembre, la plupart des compagnies de plongée sont déjà sur la Papouasie, (la saison commençant en octobre), mais nous avions entendu parler de bateaux qui naviguaient régulièrement dans la « Banda Sea ». Quelques recherches sur Internet et nous repérons un bateau de la société « Grand Komodo » qui fait le trajet Maumere/Sorong … aux dates qui nous intéressent.

Et si on y allait par bateau?

Incroyable ! Maumere se trouve à une île d’encablure de Alor, nous serons donc récupéré au large d’Alor, 24 h après le début de la croisière. Le boat-stop nous n’avions jamais fait ! Avouons-le, le tarif de ce « transfert» est bien au-dessus de nos moyens : on tourne et retourne le problème dans nos têtes, mais, en négociant une petite réduc en tant qu’anciens clients (le Raja Ampat Dive Lodge où nous avons séjourné en décembre 09 appartient à la même société), un séjour réduit d’une nuit et bien évidemment ce que nous n’aurons pas à débourser en vols aériens ( entre 100 et 150 euros/p/vol), nuits d’hôtel … vous l’avez compris, en prenant ce bateau, nous faisons presque des économies ! Irrésistible … et voici le résultat …

Trajet croisière Grand Komodo

Et ensuite ? … nous demandent Amélie et Guillermo, nos voisins de paliers qui tentent tant bien que mal de suivre le fil de l’histoire …
– « Et bien, sur le chemin du retour, nous irons quelques jours au détroit de Lembeh, nous avons trop envie d’y retourner et puis, il faut bien rentabiliser notre visa, non ? »

–  » Finalement si nous comprenons bien, vous allez prendre un bateau à la place de plusieurs avions, faire des plongées à gogo au lieu d’investir dans un abonnement au club fitness du coin, éviter la dinde, le champagne … et tout ce qui va avec …. »