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Included or not included?

Le pourboire? un sujet délicat qui peut fâcher !

Rien de plus normal, quand on est content d’un service, de laisser un pourboire. Se faire racketter l’est nettement moins ! Le propos de ce billet se contente de poser quelques questions à travers des situations vécues (bien ou non), sans prétendre vouloir trouver des réponses ou se poser en donneur de leçon.

A qui donner ? Combien laisser ?
Au restaurant, on laisse le pourboire sur la table en partant sans se préoccuper de savoir quelle est la personne qui va l’encaisser. Dans certains pays, il est coutume de laisser une pièce directement à chaque personne ayant travaillé pour vous : alors, le jour de votre départ on voit tourner autour de vous, la personne qui balaie le sable devant votre porte, celle qui change les serviettes de toilettes qui n’est pas la même que celui qui s’occupe de faire votre lit ou …. la liste peut être longue, et c’est incroyable la quantité de personnel employée dans ces infrastructures. Pas de problème pour le principe, enfin …. Mais au bout du compte, à raison de 5 $ pour l’un, 5 $ pour l’autre, le tout multiplié par x …. le calcul est vite fait : un gouffre terrible dans le budget vacances, et de là, à avoir l’impression d’être considéré comme un « porte-monnaie à pattes », le pas est vite franchit.
A Bali par exemple, nous avons eu l’impression qu’il fallait laisser un billet dès que l’on mettait les pieds quelque part, voire pour regarder le paysage : cet esprit mercantile est un peu pénible, malheureusement trop répandu partout dans le monde. Les exemples sont nombreux et reflètent bien souvent un fonctionnement pernicieux, proche du racket, comme à l’aéroport d’Hurgada où l’on vous demande (avec le sourire certes) 2 euros pour avoir du papier toilette. Qui dit mieux !

« Il est coutume de …. » Toute la question est là ! Et dans le monde de la plongée, qu’en est-il ?
La durée de notre voyage en Indonésie (3 mois) et du nombre de situations où nous avons eu à laisser un pourboire (3 clubs de plongée, 3 croisières) nous a permis de constater qu’entre « il est coutume de … » et la réalité, il y a souvent une différence, voire même un gouffre.

Question : le pourboire est-il laissé à la discrétion du client ou devient-il une taxe obligatoire (proportionnelle à quoi ?) dont le pourcentage peut changer suivant la recette du mois ? Et oui, cela nous est arrivé de devoir remettre une enveloppe de la main à la main au patron (ou responsable) des lieux, celui-ci « vérifiant » si notre contribution est correcte ou non. Dans ce cas, face à des regards insistants, voire une phrase carrément explicite, on se retrouve penauds et allons chercher notre porte-monnaie d’où l’on se sent obligé de ponctionner 10,20, 30 euros ? Alors quelle est la limite ? « Le salaires sont faibles et il y a peu de clients sur le bateau … alors vous comprenez, cela ne leur fera pas beaucoup ». Mais est-ce notre faute si le bateau (ou le resort) n’est pas complet ? Autre exemple : en Egypte, où nous sommes allés récemment, il nous a été demandé 30 euros de pourboire par personne et par semaine. Alors là, quitte à être mal vus, nous disons carrément STOP !
Sachant qu’en 2008 le salaire moyen en Indonésie variait entre 400.000 et 600.000 rp (soit environ 40 et 60 $/mois !),et que ces salaires sont plus élevés dans le milieu de la plongée, il n’est pas très difficile de faire une évaluation rapide de ce que peuvent représenter les pourboires. Mais qui cela arrange-t-il ?

Heureusement, dans certains clubs (ou certains bateaux), lil est clairement établi que la contribution de chacun est « libre », mise dans une boite ouverte une fois par mois (ou en fin de croisière) et dont le montant sera réparti entre tous les membres du personnel. Car si nous plongeurs, sommes en contact avec le guide ou le marin du bateau, nous ne sommes pas en contact avec toutes les petites mains qui travaillent dans l’ombre, gonflent les bouteilles, s’occupent du matériel (le votre) etc … Nous ne les voyons jamais et pourtant elles sont indispensables au fonctionnement du club. C’est clair pour tout le monde : les clients et tout le personnel.
Malgré ce souci d’équité, certains guides comptent sur un certain favoritisme et espèrent avoir un billet supplémentaire, parce qu’ils vous ont montré une jolie bébête ou qu’ils vous ont fait l’honneur de plonger avec eux. Mais n’ont-ils pas fait rien d’autre que leur travail ?

Oui, ce sujet est délicat, oui, ce sujet peut fâcher … mais est-ce une raison pour ne pas l’aborder ?