10/11 : un plan A, D, B, C …..

Où quand une question de visa et la fiabilité d’une compagnie aérienne s’entremêlent !

Depuis mai, nous savions que nous aurions à sortir d’Indonésie pour faire renouveler nos visas, ceux que nous avions réussis à avoir n’étant valables que deux mois … pardon, 60 jours. Forts de cette information, nous avions trouvé un A.R pour Kuala-Lumpur au prix imbattable de moins de 40 euros par personne (pré-réservation de sièges et supplément de bagages inclus). Very cheap, comme on nous l’a dit plusieurs fois, sauf que moins de 48 h avant la date limite, nous apprenons que notre vol est tout simplement annulé. Rien à faire, sauf de râler intérieurement sur Air Asia, et de racheter à la volée un billet à la dernière minute sur une autre compagnie.

 

La meilleure du monde!
La meilleure du monde!

Zglups a fait la carte bleue à la vue des 800 dollars demandés, mais nous étions soulagés d’avoir en poche un billet digne de ce nom à moins de deux heures du départ.

Ce léger détail étant réglé, nous réglons toutes les formalités d’enregistrement et de taxes d’aéroport, soufflons un coup afin de dégazer tout le stress accumulé depuis le matin. Toutes les formalités ? et non, nous avions juste oublié que nous devions passer devant le service d’immigration pour faire valider officiellement notre sortie du territoire (c’était quand même le but de la manip !). Pas de problème, sauf pour qui a égaré « the immigration card » délivré à l’arrivée. Nous voici donc conduits au bureau de l’immigration où un homme fort plaisant nous annonce tout simplement que nous pourrions pas sortir du pays tant que … nous n’étions pas allé au poste de police, qui se trouvait en dehors de l’aéroport, où nous devions faire entendre notre cas, obtenir une lettre, revenir dans son bureau, lui donner la lettre, payer une amende ….. et là … Tout ceci dit lentement, avec un grand sourire, les yeux louchant vers les béquilles et l’horloge qui annonçait 13h10, le décollage étant prévu pour 13h50 !

Et nous voilà qui fonçons comme des malades en dehors de son bureau, 2 étages à descendre, trouvons la sortie de l’aéroport, mais où se trouve ce poste de police ? Personne ne peut nous renseigner, à pied, en taxi ? un orage du tonnerre éclate, transformant le sol en une véritable patinoire, dérapage incontrôlé, on se relève et, face à tant d’absurdités faisons ½ tour. Arrêt au guichet d’embarquement (prévenir tout de même qu’on a un problème) et là : « could you give me your passeport, please ? » Mon passeport, il est où mon passeport, c’est toi qui l’a ? On vide tous nos sacs pour se rendre à l’évidence que le passeport a du rester … dans le bureau du 2ème étage. Retour à la case départ, il est 13h35…. Le passeport est bien là en évidence sur le bureau, à portée du fonctionnaire qui nous regarde en souriant « Avez-vous la lettre ? ». On hallucine. 10’ longues minutes plus tard, quelques suées et 50 dollars en moins (pas de facture évidemment), nous sommes enfin dans l’avion, passeports tamponnés à la main.

 

Un simple coup de tampon peut parfois tout changer
Un simple coup de tampon peut parfois tout changer

Inutile de dire que c’est tout d’abord avec une certaine appréhension que nous avons repassé l’immigration le lendemain à notre retour de Kuala-Lumpur et surtout, avec une vraie satisfaction (et un réel soulagement) que nous avons retrouvé Alphonse qui nous attendait à l’arrivée à Manado. Kuala-Lumpur?
Nous y sommes restés à peine 12 h, y avons dégusté un plat de crevettes insipides avec une bière, le tout pour 20 euros, et passés une nuit dans un hôtel miteux au centre du quartier chinois d’où nous (entre)apercevions les fameuses Tour Petronas ainsi que d’étranges constructions.

Tour Pétronas (même pas en entier!)
Tour Pétronas (même pas en entier!)

 

Bizarre non?
Bizarre non?

Heureusement, nous avons quand même pu faire notre vol de retour sur Air-Asia après quelques petites explications avec eux pour le « désagrément » causé par l’annulation de notre vol.

 

Retour vers Manado
Retour vers Manado

Alors, que l’on ne nous demande pas « Au fait c’était bien Kuala-Lumpur ? ».

Un chauffeur de taxi à qui nous racontions nos mésaventures a eu le fin mot de l’histoire : « au moins, vous aurez quelque chose d’intéressant à raconter à vos amis, quand on fait un voyage où tous les plans prévus s’enchaînent ( A puis B puis C … ) ce n’est pas rigolo. Vous, vous avez fait B, D, C, A, voilà une vraie expérience de voyage !